La définition de l’art selon Freddy Tsimba
Je m’inspire des événements qui se passent autour de moi et ailleurs. Je ne vis pas en dehors de la terre, je vis avec elle et m’inspire pour rêver et créer.
Avec des événements qui m’arrivent ou aux autres personnes, la terre me nourrit. Les inquiétudes, les joies, les angoisses, les mots, bout de phrase, l’art continue là où l’homme s’arrête. L’art nous permet de nous régénérer et de nous nourrir mentalement, spirituellement et d’exister.
Mon travail consiste à récupérer les objets comme les douilles, chaussures, casques militaire, etc… dans des lieux de guerres juste pour sauver la mémoire, ces objets sont habités. On ne saura jamais le nombre de personnes que les guerres emportent ou même le pourquoi de ces guerres. Pour les habitants, c’est de l’utopie et une poursuite de gains pour les actionnaires de ces guerres. Déplacer ces objets, c’est des kilomètres et des kilomètres de marche pour chercher la survie avec tous les problèmes que cela amènent.
Ces objets ont de la mémoire. Je les questionne sans pour autant chercher à avoir des réponses car des fois, ils restent muets. Personne ne saura avec exactitude les dégâts que la guerre a pu causé. Je cherche à donner une autre vie à ces objets. Dans mon atelier, ils reprennent vie, une histoire, une continuité qui permet de rêver. Je ne fais pas l’éloge de la guerre mais plutôt le triomphe de la Vie.
Je ne veux pas transmettre de message, je cherche simplement à m’exprimer, à poser un acte artistique qui questionnera l’oeil de la personne qui regarde l’oeuvre. Pour moi c’est comme la respiration, si on ne respire plus la vie s’en va! Elle clame haut et fort le triomphe de la création, l’insatisfaction, la recherche au delà de la matière. Si je ne crée pas je meurs. J’ai des questions, des inquiétudes ou des joies qui se terminent en sculptures, installations et autres. Elles rejoignent la multitude. Mes oeuvres sont libres de poursuivre leurs rêves.
Akaa, c’est une bonne expérience pour les plasticiens. Un rendez-vous où la création est honorée avec une sélection d’oeuvres de hautes qualités. Notre souhait est que l’événement perdure et donne encore plus pour le triomphe de l’art. J’ai une galerie, Angalia, qui me représente dans cette foire.
Pour Beaux Arts Londres, c’est une autre gallerie qui m’a permis de présenter ma première grande exposition monographique en Angleterre. L’expérience et l’exposition étaient un grand succès. Je ne m’y attendais pas et cela m’a beaucoup touché. J’étais heureux du nombre de messages reçus par apport à cette belle expérience. Il y a une bonne entente avec les propriétaires de la galerie et une bonne ambiance aussi. C’est dommage que je n’ai pas pu obtenir un visa pour voir mes oeuvres dans ce lieu unique.
Cette année, j’ai une résidence à Casablanca pour une création artistique dans une exposition internationale « Prête-moi ton rêve » à la galerie 38. Il y a de nouveau AKAA en préparation et une exposition monographique à Beaux Arts de Londres et 1/54 avec la même galerie.
