Les 5 styles de musiques les plus populaires d’Afrique Noire

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La musique africaine fait partie des musiques les plus reconnues et les plus écoutées à travers le monde. Au fil des décennies, ce type de musique s’est renouvelé en adoptant une variation de styles. Voici un classement des cinq styles de musiques qui figurent parmi les plus populaires d’Afrique Noire.

FALLY IPUPA

1. La Rumba congolaise (Congo RDC et Congo Brazzaville) :

C’est un style musical prédominant au sein des deux Congos. Issue de la Rumba cubaine des années 1930, la Rumba congolaise connaît son âge d’or à partir des années 1960 et ce, grâce à des chanteurs tels que Franco, le Grand Kallé, Tabu Ley Rochereau ou encore la formation TP OK Jazz. Tous sont considérés comme les pères fondateurs de la Rumba. Ce sont eux qui ont propulsés cette musique au sommet de son art. Chez les femmes, on peut citer des chanteuses telles que Mbilia Bel ou encore Abeti Masikini (décédée en septembre 1994 à 39 ans). Au cours des années 1990, Koffi Olomidé met au goût du jour la Rumba congolaise à travers un style propre à lui, le “Tchatcho”. Ce terme devient en quelque sorte sa marque de fabrique dans ses albums qui sortent au cours de cette période. Koffi Olomidé est devenu une source d’inspiration pour la jeune génération d’artistes congolais menée entre autre par Fally Ipupa. Considéré comme le fils spirituel du “Grand Mopao”, Fally Ipupa développe aujourd’hui son propre style “Tokooos” . Ses tubes “Liputa”, “Canne à sucre”, “Service” ou encore “Nyokalessé” comptent parmi les classiques des soirées congolaises.

MANU DIBANGO

2. Le Makossa (Cameroun) :

Inspiré de la Rumba congolaise, ce style de musique a vu le jour au Cameroun au cours des années 1950. Mais ce n’est qu’à partir de la fin des années 1960 qu’il se fait connaître en dehors du pays. Le terme “Makossa” est connu notamment grâce à un certain Manu Dibango et son tube planétaire de 1972, “Soul Makossa”. Ce titre a été repris par Michael Jackson dans Wanna Be Startin’ Somethin’ (1983) et Rihanna dans Don’t Stop the Music (2007).

3. Le Soukous (Congo Brazzaville) :

Originaire du Congo, le Soukous, apparu à la fin des années 1950, se veut un dérivé de la Rumba congolaise. On doit l’avènement de ce style musical au groupe congolais Loketo du regretté Aurlus Mabele (décédé du Covid-19 en mars dernier). On le surnomme “le roi du soukouss” notamment grâce à ses titres Africa Mouss, Evelyne , Loketo , Betty ou encore La femme ivoirienne .

KOFFI OLOMIDE

4. Le N’dombolo (Congo RDC) :

Qui n’a jamais écouté ou dansé sur du N’dombolo au cours d’une soirée africaine ? Ce style de musique fait partie des indispensables des célébrations congolaises (Kinshasa et Brazzaville). Dérivé de la Rumba congolaise et du Soukous, le N’dombolo connaît sa véritable ascension fulgurante vers les années 1997/1998. Les deux précurseurs de ce style de musique sont JB Mpiana et Koffi Olomidé avec leurs albums respectifs : “Les feux de l’amour” et “Loi”. La chanson “Loi” de Koffi Olomidé est considérée comme la marque du N’dombolo. Aujourd’hui encore, ce titre fredonne toujours au cours des mariages et soirées congolaises où il ne cesse de remplir les pistes de danses ! La chanson “Loi” de Koffi Olomidé enflamme toujours les pistes de danse 22 ans après la sortie de l’album éponyme.

DJ ARAFAT

5. Le Coupé-décalé (Côte d’Ivoire) :

Ce style de musique, considéré comme le rival du N’dombolo apparaît au cours des années 2000 en Côte d’Ivoire. L’un des premiers à faire connaître ce style de musique hors continent est le regretté Douk Saga (décédé en 2006) avec Sagacité en 2003. Cette chanson marque le début de la montée en puissance du coupé-décalé qui devient aussi incontournable que son pas de danse. Un style de musique qui inspire même Passi à créer la compilation “Dis l’heure de l’Afro Zouk” en 2005. Durant cette même période, un petit jeune débarque sur les ondes avec un titre intitulé Hommage à Jonathan , DJ Arafat (décédé en août 2019). Il est considéré à ce jour comme l’artiste qui a popularisé le Coupé-décalé à la fois en France et à travers le monde.

Par Kevin Sonsa-Kini