Nelly Doumouya, entrepreneure et fondatrice de la start-up, Blessy Beauty

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Journaliste et entrepreneure bordelaise de 38 ans, Nelly Doumouya est à la tête de la start-up Blessy Beauty. La jeune femme vient de lancer une marque nommée Héritage Millénaire. Il s’agit de la première marque universelle premium 100% made in France de soins capillaires naturels inspirés des secrets de beauté ancestraux du monde : de l’Asie à l’Afrique en passant par l’Amérique latine.

Cette marque a vu le jour grâce à une campagne Ulule lancée par Nelly Doumouya. Tous les bénéfices seront reversés à l’association caritative Dréinfos qui lutte contre la drépanocytose. Une maladie qui a touché Nelly Doumouya et qu’elle souhaite mettre en lumière.

Dans cette interview à ESIMBI Magazine, la fondatrice de Blessy Beauty nous parle de son parcours, de sa nouvelle marque et de sa maladie.

ESIMBI Magazine : Bonjour Nelly. Pouvez-vous nous parler de votre parcours ?Nelly Doumouya : Je m’appelle Nelly, j’ai 38 ans. Je suis journaliste et entrepreneure. J’ai fondé ma start-up Blessy Beauty qui est une jeune entreprise de Beauty-Tech et Health-Tech. Je suis bordelaise et d’origine ivoirienne. J’ai été responsable de formation dans l’enseignement supérieur. Je me suis reconvertie dans le journalisme il y a quelques années. C’est un métier passion qui me permet de rencontrer des personnes, comme vous et de les faire témoigner. Mon objectif est de mettre en lumière des sujets dont on n’en parle pas beaucoup. Et là, dans ce cas-là, c’était la problématique sur le manque de produits cosmétiques sains sur le marché de la beauté. Je suis également diplômée d’une école de commerce à Paris. J’ai fait un master 2 en études sociales à la Sorbonne et une école de journalisme en alternance.

Comment avez-vous voulu vous lancer dans l’entrepreneuriat ?

J’ai vécu une expérience un peu traumatisante il y a quelques années car j’avais utilisé un lissage brésilien comme produit cosmétique capillaire et mes cheveux ont brûlé. Du coup, j’ai dû porter une perruque pendant un an. J’ai toujours eu un rapport particulier avec mes cheveux dits afro. Moi, je n’utilise pas le terme « crépu » parce que ce n’est pas valorisant et que ça ne reflète pas vraiment la réalité. Nous, les noires, on a surtout des cheveux très frisés mais pas crépus. En subissant un retour aux cheveux naturels, je me suis rendu compte qu’on ne trouvait pas beaucoup de produits sains et inclusifs sur le marché de la beauté. C’est ainsi que j’ai voulu créer ma société Blessy Beauty qui signifie « beauté dénie ». J’ai envie de valoriser toutes les beautés naturelles parce que pour moi, toutes les beautés comptent.

Vous lancez la marque de soins capillaires, Héritage Millénaire. En quoi consiste-t-elle ?

Avec cette beauté, je veux aider une cause qui me tient à cœur, c’est renverser une partie des bénéfices à une association caritative, Dréinfos, destinée à des enfants malades d’une maladie génétique rare qui s’appelle la drépanocytose. J’ai lancé une campagne de financement participatif sur Ulule.  On y retrouve un coffret Big heart dont les bénéfices seront reversés à l’association afin de collecter des médicaments pour les enfants atteints de la drépanocytose au Mali.

Combien d’années de travail il vous a fallu pour développer cette marque ?

Il m’a fallu trois ans pour développer cette marque. L’idée est née en mars 2020 pendant le confinement. Je suis rentrée à Bordeaux après avoir vécu 14 ans à Paris pour mes études et le travail. Bordeaux c’est aussi ma ville d’origine. C’est là où vit ma maman et ma sœur. J’ai voulu aussi prendre soin de ma maman car elle était un peu malade à ce moment-là. Ma sœur a une casquette plutôt scientifique car elle a fait des études en biologie végétale. Elle savait que j’avais cette appétence pour les soins naturels et les cheveux. Elle m’a parlé d’un soin que je ne connaissais pas du tout qui s’appelle l’eau de riz fermentée. C’est une tradition ancestrale asiatique. C’est là que j’ai eu l’idée de créer ma marque. On m’a conseillé un laboratoire spécialisé en cosmétique naturelle, Biomunity 621. J’ai envoyé un cahier des charges. Tout le processus s’est fait en 18 mois. Il a fallu développer trois produits, notamment une huile-shampoing à l’huile de Mongongo. Elle est inspirée d’un secret de beauté millénaire d’Afrique australe. Et aussi un masque capillaire au beurre de Cupuaçu qui est utilisé depuis la nuit des temps par les peuples d’Amazonie en Amérique Latine. En tout cas, c’était trois ans de travail, d’innovation, de recherche. Pour l’instant, je suis toute seule sur le projet. Je n’ai pas encore d’associé.

Combien d’années de travail il vous a fallu pour développer cette marque ?

Il m’a fallu trois ans pour développer cette marque. L’idée est née en mars 2020 pendant le confinement. Je suis rentrée à Bordeaux après avoir vécu 14 ans à Paris pour mes études et le travail. Bordeaux c’est aussi ma ville d’origine. C’est là où vit ma maman et ma sœur. J’ai voulu aussi prendre soin de ma maman car elle était un peu malade à ce moment-là. Ma sœur a une casquette plutôt scientifique car elle a fait des études en biologie végétale. Elle savait que j’avais cette appétence pour les soins naturels et les cheveux. Elle m’a parlé d’un soin que je ne connaissais pas du tout qui s’appelle l’eau de riz fermentée. C’est une tradition ancestrale asiatique. C’est là que j’ai eu l’idée de créer ma marque. On m’a conseillé un laboratoire spécialisé en cosmétique naturelle, Biomunity 621. J’ai envoyé un cahier des charges. Tout le processus s’est fait en 18 mois. Il a fallu développer trois produits, notamment une huile-shampoing à l’huile de Mongongo. Elle est inspirée d’un secret de beauté millénaire d’Afrique australe. Et aussi un masque capillaire au beurre de Cupuaçu qui est utilisé depuis la nuit des temps par les peuples d’Amazonie en Amérique Latine. En tout cas, c’était trois ans de travail, d’innovation, de recherche. Pour l’instant, je suis toute seule sur le projet. Je n’ai pas encore d’associé.

Les bénéfices de cette marque seront reversés à l’association Dréinfos qui lutte contre la drépanocytose. Une maladie dont vous avez été atteinte. Comment avez-vous vaincue cette maladie ?

Pendant longtemps, j’ai mal vécu cette maladie, notamment durant mon enfance et mon adolescence. J’ai beaucoup raté l’école alors que j’aimais beaucoup l’école. Je voulais trop y aller. J’ai raté beaucoup de Noël et de Nouvel An. Je culpabilisais beaucoup parce que je suis la fille aînée et j’ai deux autres frères et sœurs. Je culpabilisais un peu d’avoir toute l’attention de ma mère sur moi. J’ai été hospitalisée à Noël, ça a été très difficile. Mais j’ai eu la chance d’être très bien entourée, notamment par ma famille. Mes parents se sont séparés quand j’avais 5 ans mais je me souviens de mon père qui m’emmenait à l’hôpital. Mes ami(es) d’enfance étaient là aussi. J’ai eu aussi de super médecins comme ma pédiatre qui est comme ma deuxième maman. Elle a dédié toute sa vie aux enfants malades qu’elle a soignés. Elle était tout le temps là, on pouvait l’appeler à n’importe quelle heure… C’est vrai que c’est une maladie assez méconnue et personne n’en parle. Pourtant c’est une maladie qui touche beaucoup de monde. On ne la voit pas. Quand on nous voit dans la rue, on ne peut pas savoir qu’on a cette maladie. Et le seul moyen de guérir de la drépanocytose, ce sont les greffes de moelle osseuse. Et pour cela, il faut que les patients aient des parents ou des frères et sœurs compatibles.

“J’ai pense heritage millenaire comme une marque internationale”

Nelly Doumouya

Vous n’avez malheureusement pas vécu une enfance insouciante en raison de cette maladie qui vous a privée de beaucoup de gens. Est-ce que vous avez pu vous rattraper en étant adulte ?

Oui ! C’est vrai que moi, j’ai toujours la joie de vivre. Je suis toujours souriante. Je pense que, vu que j’ai été confrontée à la maladie, à la mort… ça m’a donné cette joie de vivre, cette force de vivre chaque jour comme si c’était le dernier. On essaie toujours de vivre à fond. Et c’est vrai que maintenant, je pratique du sport, je sors, je prends des cours de danse, je fais du jazz, je voyage… Je profite à fond !

En clair, votre vie s’est normalisée… 

Tout à fait ! C’est aussi ce que je veux faire partager aux personnes atteintes de drépanocytose. Certes, c’est quelque-chose de chronique, il y a des contraintes dans le sens où on doit faire plus attention etc. Mais, j’ai pu par exemple suivre des études supérieures normales, j’ai pu évoluer normalement dans le milieu du travail même si c’est un peu compliqué le côté maladie invisible pour faire valoir ses droits comme le télétravail, l’aménagement des horaires etc. C’est aussi pour ça que j’ai voulu être ma propre patronne en créant ma société. Je travaille depuis chez moi à Bordeaux. Je ne suis pas trop du matin. Je suis plus du soir. Le matin, c’est mon temps pour moi pour bien dormir.

Espérez-vous valoriser votre marque Héritage Millénaire sur tout le continent africain que ce soit en Côte d’Ivoire, au Congo, au Gabon et même aux Etats-Unis par exemple ?

Exactement ! J’ai pensé Héritage Millénaire comme une marque internationale. C’est accessible à tous, hommes et femmes, quelles que soient leurs origines ethniques. Mon but, c’est de distribuer les produits en Afrique, aux Etats-Unis, en Europe notamment en Angleterre, en Belgique et en Suisse.

Lien Instagram de la marque Héritage Millénaire : https://www.instagram.com/heritagemillenaire/