Saty Djelass: "Je fais de la musique surtout pour le plaisir" (Interview)
Saty Djelass est l'un des membres de la «famille Djuna» avec Gims et Dadju. Plus discret mais non moins talentueux que ses deux frères, le chanteur veut se démarquer et imposer son propre style. Soutenu par sa femme et manager Zoé Duvauchelle, il fait son grand retour avec un nouveau single «Juste une danse».
En attendant la sortie de son album attendu pour le 11 décembre prochain, Saty Djelass s'est confié à ESIMBI Magazine.
Propos recueillis par Kevin Sonsa-Kini
1-ESIMBI Magazine: Tu es issu d'une famille d'artistes. Ton père Djuna Djanana était chanteur dans Viva la musica avec Papa Wemba. On ne présente plus tes frères Gims et Dadju. Tout petit tu étais déjà sûr de percer dans la musique?
Saty Djelass: Non je n'étais pas sûr de percer dans la musique mais bon la musique, on avait ça dans le sang. Je ne pensais pas percer mais j'ai toujours aimé l'idée de faire de la musique.
2-A la fin des années 90, tu as participé à une compilation «Garges Sarcelles» avec la participation de Passi et Stomy Bugsy, quel souvenir gardes-tu de cette première expérience sur la scène musicale?
A l'époque, je venais de sortir du collège et on m'a invité sur cette compilation «Garges Sarcelles» avec Stomy, Passi, Sniper ... C'était vraiment quelque chose de très très grand pour moi.
3-Tu as enchaîné les expériences musicales notamment avec Ol Kainry avec qui tu as fait la bande originale du film "Samouraï" en 2005 puis tu as connu ensuite une période néfaste artistiquement…
Oui il y a eu une période un peu creuse où il n'y avait pas grand choix pour moi. J'ai fait quelques festivals à Sarcelles avec le groupe Synchro où j'étais avant. On avait fait aussi la première partie de Sinsemilia. Ensuite je me suis séparé du groupe.
4-Qu'est-ce qui t'a relancé?
C'est ma rencontre avec mon nouveau groupe Baryo en 2005. Ca m'a remis sur pied. On a fait pas mal de titres et puis on a eu ce coup de bol où les américains nous ont appelé pour faire un avec Jim Jones Cameron. Avec le groupe Baryo, on a été invité aux Etats-Unis. Sur un sorti en 2005 un album qui s'appelait «Paris à Purple City». Le fait de rencontrer tous ces gens comme Jay-Z ou l'ingé fils d'Eminem m'a motivé!
5-Un jour, tu as fait la rencontre de celle qui a changé ta vie artistique et personnelle, c'est Zoé Duvauchelle, ton manager et ta femme. Peux-tu raconter votre histoire?
On s'est rencontré par hasard grâce à un ami. A partir de là, il y a un coup de foudre. Elle ne savait même pas que je chantais, sur n'a même pas parlé musique. Après ça s'est fait au feeling. Elle apprend ensuite que je chante, elle écoute mes trucs et dit: "non ce n'est pas possible, c'est pas toi qui chante!" Et puis ça part comme ça ( rires ). Depuis, on ne s'est plus lâchés.
6-Elle est actrice, tu es chanteur mais tu évolues quand-même dans des milieux artistiques…
C'est vrai que moi j'ai vu aussi son côté un peu artistique. Elle est vraiment dans le film mais d'un autre côté elle s'occupe beaucoup des artistes, elle est très douée par rapport à ça. Mais comme on évolue dans des milieux artistiques, on se retrouve. C'est pour ça qu'on s'entend bien par rapport à ça parce qu'on sait à quel point ce milieu est difficile, il y a des hauts et des bas ...
7-Tu as dévoilé la chanson "Juste une danse", extraite de ton prochain album attendu pour le 11 décembre 2020. Le clip connaît un bon succès sur YouTube, commentez l'avez-vous conçu avec ton équipe?
Sur cherchait un château. On avait des amis qui étaient au château de Versailles et ils nous ont proposé de faire des plans là-bas. Du coup, on y est allé, on a essayé de plans à gauche et à droite. On voulait faire un autre tournage dans les jardins mais c'était le début du confinement et sur ne pouvais pas y avoir accès. Du coup, on a utilisé des plans qu'on avait déjà fait avant le confinement et c'est ainsi que le clip est né.
8-A quoi peut-on s'attendre pour l'album?
Ce sera éclectique. Il y aura des sons plus afro-pop, des chansons engagées. Bref, ce sera très dansant.
9-Y'aura-t-il des featurings?
Oui il y en aura. Trois ou quatre. Mais après c'est des surprises que je ne peux pas dévoiler tout de suite!
10-Tu comme profit du confinement pour avancer dessus?
Oui carrément! Le confinement m'a énormément fait travailler sur l'album au point qu'il est quasiment bouclé.
«C'est une fierté que mes frères aient réussi leur carrière» (Saty Djelass)
11-Ce n'est pas frustrant pour toi artistiquement de ne pas connaître la même chose que tes frères Gims et Dadju?
Non ce n'est pas frustrant. C'est même une fierté qu'ils aisent réussi leur carrière. Quand on était petits, on n'était pas super doués à l'école. Ma mère nous disait toujours: «la musique, la musique» et moi, je persistais. J'ai vu que mes frères m'ont suivi derrière, ils ont persisté et ça a payé! Moi je fais la musique parce que c'est ce que je kiffe. C'est déjà un kiff de faire de la musique. C'est pas un truc que je fais pour réussir, c'est surtout pour le plaisir.
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