ESIMBI magazine

View Original

La population Africaine devrait prendre conscience du danger!

Covid-19 : La population Africaine devrait prendre conscience du danger

L’Organisation Mondiale de la Santé a annoncé que plus de 90% des pays Africains sont contaminés par le corona virus, alors que certains doutent encore et refusent de croire en la présence du virus sur leur continent. La majorité de la population qui est mal informé, pense que ce dernier ne peut pas survivre dans les climats africains et ne respecte pas les mesures de confinement exigées par leurs dirigeants en vacants librement à leurs occupations quotidiennes.

Dans les grandes villes comme Abidjan et Kinshasa, la population est partagé entre deux groupes. Ceux qui croient en la présence de la maladie mais ne veulent pas du Confinement. Ces personnes craignent de mourrir de famine si confinées dans les maisons. Cette population majoritairement pauvre, vit avec moins de 3$ par jour, elle se voit mal être confinée dans des bidonvilles qui ne favorisent pas un bon vivre 24h/24 et 7j/7.

Puis, il y a ceux qui n'y croient pas.

 Afrique du sud, épicentre du virus sur le continent

Il y a plus d'un mois, l’Égypte enregistrait son tout premier cas confirmé de contamination faisant ainsi de lui le premier pays africain porteur du virus. À présent l'Afrique du Sud est le pays africain le plus touché après avoir déjà dépassé la barre des 1000 cas.

Dans ce pays, deux personnes atteintes du coronavirus ont été inculpées de tentative de meurtre pour ne pas avoir respecté leur quarantaine de deux semaines, a annoncé la police municipale.

Le premier est un homme de 52 ans, rentré récemment de l‘étranger et contrôlé positif au Covid-19, “a continué de travailler dans son salon de coiffure”, a précisé le porte-parole de la police, Vish Naidoo.

Le second est un touriste, testé positif alors qu’il était en vacances dans le parc national Kruger (nord-est), a ignoré les ordres de rester dans son hôtel et s’est rendu à Sainte-Lucie (nord-est) “où il a apparemment interagi avec un nombre inconnu de personnes”, a précisé Vish Naidoo.

En ce moment les deux personnes sont mis en quarantaine, une liste de personnes avec lesquelles elles ont été en contact est entrain d'être établie afin qu’elles puissent être testées.

 Panique ou Mort en avant?

Dans un quartier de la ville de Kinshasa en République Démocratique du Congo, une mère a vue ses 3 enfants mourir empoisonnés après leur voir administrée un cocktail de plantes locales. Selon la dame, elle a reçu cette astuce de personnes, apparemment très mal informées qu'une certaine plante médicinale locale, communement appelé KONGO BOLOLO serait un bon composant de prévention contre la maladie. Elle aurait alors fait ce mélange avec une solution de citron et gingembre. Ce qui a été fatal à ces enfants, les poussant ainsi à la mort.

Alors que jusque là, la meilleure prévention pour cette calamité n'est que de respecter les règles d’hygiènes édictées et surtout rester chez soi pendant cette période.

 Les infos et les intox sur les vaccins créent de la Psychose

Alors qu'on estime encore plusieurs mois pour disposer d’un vaccin pouvant lutter contre cette pandémie, la phase de tests sur les humains commence à peine et dont le premier test avait été effectué aux États-Unis  en la date du 16 Mars dernier. Plusieurs messages circulent sur les réseaux sociaux avec des hashtags #non_au_vaccin_de_bill_gates faisant référence à l'un des donnateurs dans la recherche de vaccins.

Des messages mettant en garde les populations africaines contre des tentatives de vaccination à l’insu des populations, dans le but, disent-ils, d’« exterminer les noirs ». Ces récits se basent sur des discours politiques et une supposée résistance des africains au virus, que les faits ont rapidement démenti car même si le virus a tardé à se répandre sur le continent, il y est bel et bien. Les auteurs de ces messages appellent les parents à ne pas faire vacciner leurs enfants. On peux lire des messages tel que : « si l’on vous propose un vaccin contre le coronavirus, il faut refuser ». Avec des récits, tout autant conspirationniste, visant à mettre en garde contre un test dissimulé. Selon eux les occidentaux seraient sur le point, d’inoculer le Covid 19 en prétendant vacciner les enfants contre d’autres maladies, telle que la rougeole ou autres …

Comme toutes les théories conspirationnistes, aucune preuve n'a été présentée pour le moment, outre le fait d’exprimer un certain ressentiment à l’égard « des blancs et des asiatiques ». Sur Twitter, d’autres messages anti-vaccins circulent, l’un deux accompagne son commentaire d’une photo censée montrer les effets secondaires sur les enfants. En réalité cette photo ne montre rien de tel.

De nature à instiller la peur face aux éventuels remèdes ou vaccins à venir contre le coronavirus et aussi, peur contre les vaccins existants pour protéger les enfants d’autres maladies, comme la rougeole, qui peut s’avérer mortelle. Or, en Afrique pire qu'ailleurs, le Corona virus met les systèmes de santé à rude épreuve.

Ces messages diffusés sur les réseaux peuvent avoir de graves conséquences sur la psychologie des africains car il n'y a rien à gagner en exposant les populations à des maladies pour lesquelles des traitements préventifs ont déjà été trouvé.

 Aux grands maux, les grands remèdes.

En ce qui concerne le remède, certains pays estiment que la chloroquine peut faire l'affaire. Pour eux, cet antipaludien se présente comme le Deus Ex Machina.

Le cas de la République Démocratique du Congo où le président de la République Félix Tshisekedi a dit dans son allocution télévisé détaillant les mesures prise face à la pandémie. " Il est urgent en effet que soit produite une quantité industrielle de la chloroquine qui semble avoir montré son efficacité jusqu'à ce jour dans certains pays" a-t-il déclaré. Il a par ailleurs décrété l'état d'urgence et l'isolement de sa capitale, Kinshasa du reste du pays.

Malgré cela, bon nombre de pays dans le monde ne sont pas du même avis, certains chercheurs s’avouent soumis à « une forte pression » sur le sujet de la part de plusieurs pays, dont certains l’utilisent déjà.

À ce stade, explique Michel Yao, le responsable des opérations d’urgence de l’OMS en Afrique, la chloroquine « fait partie des quatre protocoles testés » et est considérée comme « prometteuse ».

Mais ce qui est observé en laboratoire "où le traitement paraît efficace" doit encore être validé sur des patients et toutes les données doivent être étudiées, y compris concernant les effets secondaires. Les grandes institutions estiment donc ne pas être encore en mesure de recommander ce produit.

Le Corona virus éteint une étoile

Alors âgé de 86 ans, le saxophoniste Camerounais Manu Dibango est décédé des suites du virus pandémique faisant ainsi de lui la première célébrité mondiale africaine à décéder du corona virus.

Déjà mis sous terre dans la discrétion, des hommages digne de son rang seraient prévus ultérieurement en sa mémoire.

Texte par Josue Ngoyi