L’artiste Patrick Bongoy évolue en Afrique du Sud à Cape Town. Son travail est focalisé sur un message par rapport à la pollution de l’environnement.
ESIMBI magazine: D’où vous-êtes vous venu l’idée de créer de l’art à partir de pneus? Car il faut l’avouer, il s’agit de quelque chose de tout à fait innovant.
Patrick Bongoy: L’idée m’est venue en 2010 alors que je me demandais comment faire pour pouvoir parler de ce désordre qui se passe dans mon pays prédicament et dans le monde en général autour de la pollution qui est tant superficielle que matérielle.
Je me suis lancé dans une résidence de travail pendant une année et c’est là où je me suis retrouvé avec ces éléments que vous pouvez voir dans mon travail qui sont la chambre à air venant de pneus de voitures, et les sacs de jutes qui proviennent des marchandises venant et partant de l’extérieure.
En fait à travers ces éléments, je pouvais bien parler et questionner le monde dans lequel je vis. On voit alors la chambre à air venant de pneus qui est conçu à partir de caoutchouc, dont beaucoup connaissent l’histoire et le sac de jute qui facilement évoque les trasportations malhonnêtes mais aussi évoque la manière dont nos resources sont transportées vers d’autres continents.
EM: Auriez-vous une oeuvre favorite parmis celle que vous avez réalisé?
PB: J’aime tout ce que je fais et je n’ai pas de préférence pour une oeuvre spécifique étant donné que avant de mettre une nouvelle oeuvre à la porter des acheteurs, je dois l’apprécier d’abord.
EM: Cette passion pour l’art, si je puis me permettre de dire qu’il s’agit d’une passion, a-t-il eu un élément déclencheur?
PB: Tout ce que je peux dire là dessus est que c’est inné car en grandissant j’avais déjà un esprit créatif.
EM: Vivez-vous de votre art ou faites-vous quelque chose en amont ?
PB: Oui, je vis de mon art depuis pas mal de temps étant donné que je suis un artiste à temps plein représenté par une agence.
EM: Quel souvenir gardez-vous de votre première exposition?
PB: Je garde toujours un souvenir d’ESPOIR.
L’espoir de la différence et la FOI. Le jour de ma première exposition, j’avais realisé qu’avec ces deux éléments on peut aboutir à quelque chose dans la vie.
EM: Comment peut-on se procurer vos œuvres?
PB: Mes œuvres sont exposées avec Ebony Curated à Cape Town mais aussi vendus sur Artsy.net sous le nom de Patrick Bongoy.
