Vous préparez la deuxième édition de "Ashantis gala", comment s’est passé la première édition ?
Cela dépend d’où on se situe! D’après les retours des convives, le spectacle a été une réussite dans la mesure où 80% ont souhaité participer à l’édition 2019. Pour les membres de l’organisation, l’événement a été difficile pour user d’un euphémisme. En effet, la plupart étaient novices dans l’événementiel et cela implique des erreurs qui sont presque naturels mais qui ont eu des aspects positifs. Le premier gala a été une expérience très enrichissante. Les rencontres avec les différents acteurs ayant participé au spectacle nous ont permis de grandir et d’arriver cette année avec un événement beaucoup plus travaillé.
Quel est la signification de Ashantis ?
Les Ashantis sont issus d’un groupe beaucoup plus vaste que l’on nomme les AKAN. Ce peuple d’Afrique de l’Ouest regroupe plusieurs pays, notamment le Ghana, le Togo, le Bénin, et la Côte d’Ivoire. Les Ashantis représente une région dans l’actuel Ghana. Ashantis signifie “ Le peuple qui s’est regroupé à cause de la guerre “, nti” signifie la cause. Ce puissant royaume a su s’imposer dans les années 1700, notamment grâce à leur chef de guerre Osei Tutu membre de la lignée Oyoko. Celui-ci est respecté et admiré pour avoir réussi à faire de tous les états vassaux une seule et unique confédération, les Ashantis.
Votre concept est d’éduquer avec l’art, qui sont les artistes que l’on verra sur la scène du gala ?
Des artistes venus du monde entier, chanteurs, danseurs, peintres, créateurs, une chorale exceptionnelle...
Quel est le message que vous souhaitez passer aux personnes qui viendront au gala ?
Notre message ne s’adresse pas seulement aux personnes qui viendront au gala mais à toutes les personnes soucieuses d’en apprendre sur l’histoire de l’Afrique. Le but est d’expliquer que cet événement est avant tout un événement culturel et qu’il ne s’adresse pas qu’aux Africains mais à tous ceux qui souhaitent élargir leur culture. Notre unique volonté est de préserver un patrimoine qui se perd de génération en génération. Un patrimoine qui concerne chaque individu, qu’il soit Africain ou non.
Vous avez un partenariat avec les comités de Miss de la diaspora. Pourquoi est-il important de travailler ensemble ?
La femme possède en elle une force inestimable, à commencer par ma mère, et la hargne dont elle a fait preuve pour nous élever nous et nos cinq autres frères et soeurs. La beauté de la femme ne se limitant pas qu'à sa beauté physique, c’est leur contribution humanitaire et philanthropique qui nous a touché. Il était pour nous indispensable de représenter ces femmes et de mettre en avant leurs qualités humaines.
Le thème cette année est les rois et reines d’Afrique ? Pensez-vous que les Africains ont besoin de réapprendre leur histoire ? Si oui, pourquoi ?
Effectivement ! Je pense que certains Africains ayant la double culture ont juste besoin d’apprendre leur Histoire. Réapprendre sous entendrait qu’ils la connaissent déjà. Cette Histoire est pour notre part le meilleur moyen de solutionner le problème identitaire. Nous pensons que la liberté passe aussi, par l’imprégnation de la culture ancestrale. Je réponds à cette question en disant également que le problème n’est pas seulement l’apprentissage de la culture de l’Afrique par les Africains mais également l’apprentissage de l’histoire de l’Afrique par la communauté mondiale. Nous pensons que la haine de l’autre provient beaucoup trop souvent d’une méconnaissance de l’autre et par conséquent d’un mépris d’une culture que l'on juge trop éloignée de la nôtre.
Notre fondatrice a dit " Si nous n’écrivons pas notre histoire, qui le fera ? " que pensez-vous de ça ?
Et bien j’ajouterai à cela, surement pas les autres ! Merci à Esimbi Magazine pour la confiance, c’est exactement sur cette conviction que le Gala est né.