Sandrine Mubenga
La spécialiste congolaise des énergies renouvelables
Originaire de la République Démocratique du Congo (RDC), Sandrine Mubenga vit actuellement aux États-Unis dans l’état de l’Ohio.
Ingénieure en électricité, elle est l’inventrice de la voiture hybride, capable de rouler à l’hydrogène et à l’électricité. Elle a également développé un système solaire qui produit de l’hydrogène à partir de l’eau.
C’est la fondatrice de la société SMIN Power Group, qui a vu le jour en 2011, qui a pour objectif de concevoir et d’installer des systèmes d’énergies renouvelables aux États-Unis, mais également à Kinshasa, en RDC, en 2013.
Sandrine Mubenga a été certifiée ingénieure professionnelle par l’état de l’Ohio. Depuis 2012, elle occupe le poste de manager du département de génie électrique à l’Université de Toledo.
Elle a également travaillé dans les sociétés General Electric et First Energy et a contribué à la conception de plusieurs centrales solaires aux États-Unis, qui produisent 50 000 KW, soit une quantité d’énergie suffisante pour alimenter 8000 maisons.
Cette ingénieure congolaise a obtenu ses diplômes de Licence et de maîtrise en génie électrique à l’université de Toledo, dans l’Etat de l’Ohio aux États-Unis où elle est doctorante en génie électrique. C’est dans cette même université qu’en 2008, lui est octroyé le prix de la meilleure recherche de Maitrise du département de génie électrique (Most Outstanding Thesis). Passionnée par les énergies propres, elle croit fermement que l’électricité sauve des vies humaines.
" J’en suis la preuve, car j’ai failli mourir à cause du manque d’électricité. Cette expérience entre la vie et la mort pendant 3 jours, instilla en moi la passion pour trouver une solution au manque d’électricité. C’est ainsi que je suis devenue ingénieure en électricité ", a-t-elle déclaré.
De par ses nombreuses expériences dans différentes grandes compagnies aux États-Unis, l’idée de créer son entreprise lui est venue. A l’heure actuelle, l’entreprise SMIN Power Group a déjà alimenté une communauté avec l’énergie solaire. " La quantité de CO2 que nous avons évitée équivaut à retirer 52 voitures de la circulation. Depuis notre ouverture, nous avons conduit des études et conçu des systèmes solaires pour plusieurs communautés. A l’Université de Toledo, avec mon équipe nous avons réduit le coût d’énergie de 4, 2 millions de dollars. Un second effet de cette réduction d’énergie qui est tout aussi important c’est que nous avons considérablement réduit les émissions causées par les gaz à effet de serre. Nous continuons donc à combattre le changement climatique ", explique la fondatrice de l’entreprise SMIN Power Group.
Cette ingénieure congolaise a conçu un plan d’électrification à l’énergie solaire dans des villages de la RDC. En effet, « Notre expérience avec les systèmes solaires en RDC, nous a démontré que l’utilisation d’un système solaire, est beaucoup moins coûteuse que l’usage d’un groupe électrogène. Nos clients réalisent des économies de +/-30% en utilisant le solaire », a-t-elle affirmé.
Elle envisage donc de finir le plus rapidement possible son doctorat en génie électrique, pour se concentrer sur l’approfondissement de ses recherches visant à lutter contre le réchauffement climatique dans le monde, et surtout en Afrique. De plus, elle prévoit d’implanter sa société dans toutes les provinces de la RD Congo, pour rendre l’accès à l’électricité plus facile à ses populations et pour leur créer plus d’emplois.
Sandrine Mubenga est la preuve que le continent africain regorge de talents qui ne demandent qu’à être découverts, reconnus et soutenus.
Pour ses exploits, Sandrine Mubenga a reçuplusieurs prix :
Le prix « Nkoy Merit Award » en 2009 par l’association des Congolais de Washington DC. La même année, lui a décerné le « Congolese Merit Award » par l’association « les Amis du Congo » basée à Boston. En 2010, elle a été nommée « Young Engineer of the Year » par l’Institut des ingénieurs en électricité et en électronique (IEEE). Ce même Institut lui remet, en 2011, un certificat de remerciement pour tous les services rendus pour faire avancer la profession d’ingénieure.
Depuis ses prouesses, cette ingénieure Congolaise est invitée à s’exprimer dans de nombreuses conférences internationales. Comme celle d’Italie en novembre 2015 sur les énergies renouvelables, qui réunissait des scientifiques de 52 pays, où elle a présenté les résultats de ses recherches. Ou encore, en Juin 2016, où elle a été keynote speaker au 27th Energy Fair, un évènement organisé par le Midwest Renewable Energy Association qui a réuni 15 000 personnes dans le Wisconsin aux États-Unis. En Septembre 2016, elle a été à nouveau keynote speaker au Sultani Makutano 2, à Kinshasa en RDC, sur le business networking des réussites congolaises et africaine.