Rebecca Ayoko, Alek Wek, Maria Borges : ces tops africaines, reines de la mode !
/Le “soit belle et tais-toi !", trop peu pour ces femmes-là. Car bien que la marche soit encore longue. S’il y a bien une industrie dans laquelle la femme noire a su tirer son épingle du jeu, c’est bien celle de la mode. Belles et engagées, elles ont, par leur aplomb et leur singularité, permis de faire bouger une industrie, parfois un peu trop figée. Si vous ne les connaissez pas, la rédaction d’Esimbi est ravie de vous présenter, Rebecca Ayoko, Alek Wek et Maria Borges. Ces tops africaines, reines de la mode.
Longtemps boudées par les plus grands éditorialistes de la mode et les grands couturiers internationaux. Les mannequins africaines sont aujourd’hui plus appréciées. Même si le racisme ambiant reste toujours présent en coulisses. Les plus fachos de l’industrie, ont malgré tout, été obligés de se débarrasser de leur rengaine sur la non légitimité des mannequins afros en couvertures de magazines, ou en première ligne, lors de défilés prestigieux.
Une percée qui n’aurait pas été possible sans certains visages iconiques, aux parcours aussi admirables que bouleversants.
Première top africaine à faire ses pas en Haute-Couture, Rebecca Ayoko est un top au parcours hors-normes. Battue et violée dans son enfance, Rebecca Ayoko devient mère à l’âge de treize ans. Traitée comme une esclave par sa propre tante, le destin de cette femme qui marquera l’histoire, change, quand elle devient Miss Côte d’Ivoire, au début des années 80. Arrivée dans une France encore profondément attachée à ses préjugés, la jeune mannequin fera, LA, rencontre providentielle de sa vie. Yves-Saint-Laurent, se prend de passion pour la jeune femme. Entre ses mains prodigieuses, elle devient mannequin international.
Grâce à son travail, Rebecca Ayoko ouvrira la porte à d’autres top-modèles intemporelles, à l’instar de “la princesses peule”, Katoucha.
Cette affirmation de la beauté noire à l’échelle internationale favorisera l’essor d’une nouvelle génération de mannequin. La génération Naomi.
Les catwalks s’arrachent “la panthère noire”, Naomi Campbell et la sulfureuse Tyra Banks. Mais pas que... Des mannequins issues du continent, comme l’inéluctable Alek Wek, ne sont pas en reste.
Originaire du Soudan, Alek Wek fait partie de ses mannequins ayant démonté les dictats de la mode, grâce à une force et une audace admirable. C'est à l'âge de 21 ans qu’elle crée son statut d’icône. Il faut dire que retirer sa perruque lors de la Fashion Week de New-York, très peu aurait eu le courage de le faire. Alek l’a fait, lors du défilé de Betsey Johnson, en 1998.
Dans une interview, elle déclare : "Enlever cette perruque n'était pas juste pour moi l'occasion de faire une scène. Je l'ai fait à un moment où je commençais tout juste à travailler dans la mode. Et la seule chose que j’ai dite à mes agents, est que s'ils voulaient me représenter, je ne serais pas un simple gadget à utiliser pour seulement quelques saisons. Ils prendraient tout ce que je suis ou rien."
Cette revendication, force les marques à emprunter une autre direction dans le choix de ses mannequins noires. Une direction centrée sur l’acceptation et la mise en valeur de ce mannequins, au naturel.
De plus en plus de modèles arborent fièrement leur coupe afro ou leur bold, et ce jusque dans les plus hautes sphères du milieu.
Porte-parole d’une immense communauté, ces mannequins usent de leur influence pour sensibiliser concrètement, sur des sujets, autrefois, abordés timidement.
Première africaine à faire la couverture du magazine Elle US. Première africaine à porter une coupe afro lors du célèbre Victoria’s Secret show. Maria Borges, est la digne représentation de ces nouvelles supermodels.
Ces queens africaines des podiums, par leur présence et leur engagement, sont l’élan d’espoir de la next generation, issue du continent.