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Comment l’Afrique peut tirer profit de son capital humain grâce à l’Intelligence Artificielle ?

Wren Handman - pixabay.jpg

Selon l’Organisation International du Travail, l’Afrique compte 764 millions de personnes en âge de travailler, soit 59% de la population. En 2019, 63% de cette population était active. Néanmoins, le continent fait face à une hausse des emplois précaires et vulnérables. D’après les spécialistes, et ce malgré de fortes réticences, l’intelligence artificielle pourrait être un moyen de faire face à l’augmentation du chômage et à la précarité des emplois.

Qu’est-ce que l’intelligence artificielle ?

Il s’agit d’un ensemble de techniques utilisées pour créer un algorithme ou une machine capable de simuler l’intelligence humaine.

Elle s’articule autour de trois domaines : l’apprentissage, la perception et la cognition.
Au travers de l’apprentissage, la machine a la capacité d’apprendre au fil du temps grâce à l’expérience qu’elle accumule. Grâce à la perception, les objets connectés sont en mesure de reconnaître un élément dans une image et de comprendre le langage humain. Enfin, la cognition permet aux machines de faire des prévisions à partir d’une masse de données.

A l’heure actuelle, l’Intelligence artificielle génère un profit s’élevant à 15 milliards de dollars. D’ici 2025, les prévisions de croissance estiment que ce marché représentera 72,5 milliards de dollars.

Artsy Solomon - pixabay.jpg

Miser sur le capital humain 

Le capital humain est considéré comme étant l’une des ressources les plus importante d’Afrique. Aujourd’hui, on recense plus de 1,3 milliards d’habitants sur le continent. Selon les estimations de la Division de la population des Nations unies, ce chiffre atteindra 1,418 milliards en 2030, 2,467 milliards en 2050 et 4 milliards en 2100.
D’ici une décennie, l’Afrique comptabilisera 30 millions de jeunes arrivant chaque année sur le marché du travail. Face à cet accroissement exponentiel, il est urgent de réfléchir aux moyens par lesquels il est possible de répondre aux besoins d’employabilité. Si ces besoins ne sont pas comblés, le continent devra faire face à une augmentation significative de la précarité. Comment faire face au défi du capital humain et tirer profit de la main-d’œuvre ?

Les formations

« La formation est l’arme la plus puissante pour changer le monde ». Cette citation de Nelson Mandela, ancré dans les esprits depuis des décennies prend tout son sens lorsque l’on voit l’impact d’une bonne éducation sur des étudiants. Malheureusement en Afrique, les formations dispensées ne permettent pas aux jeunes de booster leur employabilité.
Selon un rapport intitulé « Gouvernance en Afrique 2019 » publié par la fondation Mo Ibrahim, « la qualité de l'éducation et de la formation dispensée par les pays africains s'est détériorée depuis 2014. 27 des 54 pays concernés par l’indice affichent un score négatif entre 2014 et 2017, et pour beaucoup la situation se dégrade. »

Les formations de qualité sont des armes permettant de lutter contre la précarité. Néanmoins, afin qu’elles soient réellement efficaces, elles doivent être adaptées aux besoins des entreprises qui embauchent. Les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft) ont rapidement compris à quels enjeux devaient répondre l’Afrique. En avril dernier, Google a ouvert un centre d’intelligence artificielle à Accra, capitale du Ghana. Il s’est par ailleurs associé l’an dernier avec Facebook pour proposer des formations d’intelligence artificielle sur le continent. La firme a pour ambition de permettre à 10 millions d’africains d’acquérir de nouvelles compétences. A ce jour, plus de 2 millions d’étudiants ont déjà été diplômés, et plus de 100 000 développeurs et 60 startups ont profité du programme Google Launchpad Accelerator Africa.

Gérard Altmann - pixabay.jpg

L’entreprenariat digital

Aujourd’hui, l’Afrique fait face à de nombreux défis : l’accès à l’éducation, à des emplois décents, aux soins, au traitement des déchets …

L’entrepreneuriat numérique pourrait répondre en grande partie à ses défis. Une opportunité pour les entrepreneurs africains de créer des produits et services facilitant le quotidien des individus dans pratiquement tous les domaines.

Sur le continent, le nombre de start up au service de l’intelligence ne cesse de croître. Eprises par le désir d’améliorer la vie des populations locales, plusieurs jeunes entreprises ont su faire preuve d’ingéniosité et servent de modèles pour les futurs chefs d’entreprise.

Dans le domaine de l’éducation par exemple, M-shule, une start-up kenyane de technologie éducative permet aux élèves issus de régions défavorisées de bénéficier d’un soutien scolaire. Le moteur d’apprentissage personnalise les leçons en fonction des besoins des élèves.

Dans le domaine de la santé, la start-up sud-africaine Pelebox Smart Lockers, propose un système de de consigne 1IOT de casiers connectés permettant aux patients de récupérer rapidement et facilement leurs traitements dans des établissements de santé.

Au niveau des recyclages de déchets, la start-up togolaise WoeBots recycle des déchets électroniques afin de fabriquer des imprimantes 3D.

La création d’emplois

Concernant la création des emplois, les experts ne sont pas unanimes. Certains pensent que l’intelligence artificielle est un danger pour l’emploi. En effet, l’efficacité de certaines applications amènera les entreprises à freiner le recrutement d’êtres humains dans certains secteurs. Dans le domaine de l’agriculture par exemple, de nouveaux robots arrivent à récolter des fruits. De plus, le confinement incite des entreprises à investir dans des robots afin de préserver leur capacité de production.

A contrario, d’autres affirment que l’avancée de l’Intelligence Artificielle permettra la création de nouveaux emplois. Le géant chinois Tencent avance que d’ici quelques années, les entreprises auront besoins de millions d’ingénieurs afin de répondre à leurs besoins. L’Intelligence Artificielle permettrait donc la création de millions d’emplois sur la planète. Les futurs professionnels de l’Intelligence Artificielle passeront forcément par la case formation, ce qui par ricochet permettra la création d’emplois de formateurs. Par ailleurs, Selon une étude britannique menée par le cabinet PwC, "l'Intelligence Artificielle ne va pas créer de chômage technologique puisqu'elle pourrait supprimer et créer un nombre équivalent d'emplois".

 

L’intelligence artificielle impacte tous les secteurs et contribue à l’émergence de nombreuses opportunités. Cependant, les gouvernements africains doivent se préparer au mieux à l’intelligence artificielle afin d’en tirer au profit.

1Internet des objets

 

Sandrine Coulibaly – Fondatrice du centre de beauté "Elle Care"

Infirmière, coiffeuse, épouse et mère de 3 enfants, Sandrine Coulibaly est une femme assumant de nombreuses responsabilités. Mais au-delà d’être une femme aux multiples casquettes, elle est de surcroît une cheffe d’entreprise empreinte d’humanité.
Animée par un ardent désir d’aider les femmes atteintes du cancer à retrouver leur féminité, elle est aujourd’hui à la tête du centre de beauté Elle Care.
Portrait d’une femme qui allie avec brio sa passion pour la beauté et son métier d’infirmière.

crédit photo : karaphotoprod

crédit photo : karaphotoprod

Pouvez-vous nous parler de votre parcours ?
Je suis infirmière de profession et travaille dans le milieu hospitalier depuis vingt ans. En parallèle, je suis coiffeuse. J’ai commencé par coiffer mes quatre sœurs, ensuite, des clientes, puis des mariées. En 2001, je suis tombée sur une annonce sur les réseaux sociaux recherchant des coiffeurs amateurs pour participer à l’émission TV, « Hair, le meilleur coiffeur » sur TF1. J’ai eu le privilège de remporter les deux premières épreuves de la 1ère émission en étant sacrée « coiffeuse de la semaine ».
Malheureusement, l’émission n’a pas connu un fort impact médiatique, car les médias se focalisaient sur les attentats survenus à la même période.  Au mois de mars de cette année, j’ai suivi une formation sur l’entreprenariat grâce à l’association « entrepreneur dans la ville ». Tous les ans, l’association recrutent 20 candidats pour aider des personnes à accélérer leur projet. Passé l’étape de recrutement, les candidats passent devant un jury d’expert qui valident leur intégration au sein d’une école de commerce. Je leur ai présenté le projet « Elle Care », puis j’ai eu l’opportunité d’intégrer l’école EM Lyon afin de suivre gratuitement une formation d’une valeur de 30 000 euros. 

Pouvez-vous nous en dire plus au sujet d’ « Elle Care » ?
« Elle Care » sera un espace de beauté cosy dédié aux femmes qui se battent contre le cancer. Lorsque je visualisais ce concept, j’imaginais un lieu où les femmes se sentiraient comme chez elles. Il y a aura un salon, une bibliothèque, de la musique, des jeux de société, du thé, du café,… L’objectif est de réunir un petit comité de femmes afin de créer un lien social. Souvent, elles souffrent de solitude, car elles ne veulent pas accabler leur entourage avec la maladie. Au sein de cet espace, elles seront en contact avec des personnes qui passent par les mêmes souffrances.

En parallèle, je monte l’association « Elle Care » qui proposera des événements festifs tels que des concerts, des ateliers découvertes, des ateliers de massages et des soirées de gala.

Qu’est-ce qui vous a motivé à créer un centre de beauté à destination des femmes atteintes du cancer ?
Le changement d’apparence est une étape qui ronge de l’intérieur, en plus de supporter la maladie. À mon sens, les cheveux sont la gloire de la femme. En perdant ses cheveux, il est difficile pour une femme de se sentir belle. La peau subit également des changements. Elle devient plus fragile et nécessite des soins adaptés. 
Au travers d'Elle Care », mon désir est d’apprendre à ces femmes à se maquiller, créer des soins du visage, et confectionner soi-même ses propres perruques. Lorsque je vois une femme avec une perruque pas du tout adaptée à son visage, je me dis qu’elle mérite mieux. 
Je souhaite encourager ces femmes à renouer avec elles-mêmes, à être actrice de leur beauté, de façon à ce qu’elles puissent elles-mêmes récupérer la féminité que la maladie leur a volé !

crédit photo : karaphotoprod

crédit photo : karaphotoprod

Dès lors que l’on pense à « cancer », on pense directement à la mort. Mon désir est que ces femmes se retrouvent dans ce centre afin d’y trouver la joie et la vie. La solitude et la dépression, rongent de l’intérieur et peuvent parfois être fatales pour l’être humain. Le lien social ne peut que faire du bien.

Vous proposez des prestations visant à aider les femmes à apprécier leur image. Est-ce que le centre a également pour vocation d’accompagner les femmes sur l’aspect psychologique ?
Non, on ne fait pas d’accompagnement psychologique car je ne veux pas ramener l’hôpital dans le centre. Je préfère privilégier les temps d’échanges informels. Toutes les prestations, associées aux événements, ont pour but de les aider à prendre conscience qu’avant d’être des personnes malades, elles sont avant tout des femmes.

Avez-vous été confronté à des difficultés lors de la création du centre ? Si oui, lesquelles ?
La seule chose qui me vient à l’esprit est la partie administrative. Bien choisir un statut juridique et rédiger les clauses prennent beaucoup de temps. J’ai fait appel à un juriste afin de déléguer cette tâche. Étant touché par le projet à cause de son histoire personnelle, il m’a proposé de s’occuper de cette partie gratuitement. 
En dehors de ça, j’ai la chance d’être bien entourée. Mon frère est expert-comptable et entrepreneur, il m’aide sur de nombreux sujets. Mon mari est photographe, et le cousin de mon mari est webmaster. Il a réalisé un site magnifique en l’espace de 24 h ! J’étais stupéfaite, car il correspond vraiment à ce que je visualisais. Il a également créé le logo et réalisé la vidéo pour la campagne de crowdfunding. 
Dernièrement, un couple d’architectes d’intérieur travaillant avec des hôtels de luxe m’a proposé du mobilier gratuitement. 
J’ai du mal à réaliser tout ce qui est en train de se passer, car je n’ai rien demandé de tout cela. Je suis convaincu que c’est Dieu qui pourvoit à tout ce dont j’ai besoin au travers de ces personnes. Il agit vraiment au-delà de mes espérances.

Comment voyez-vous « Elle Care » dans 5 ans ?
Honnêtement, je vois l’activité s’étendre à l’international. Et d’ailleurs, ce n’est pas moi qui ai commencé à le dire, mais les personnes qui me suivent sur les réseaux sociaux. Je reçois de nombreux messages de personnes vivant en Belgique, au Canada, à New York, et en Espagne, qui souhaiteraient avoir une structure similaire dans leurs pays. 

À quelle adresse nos lecteurs pourront-ils trouver le centre ?

Les ateliers auront lieu dans un premier temps au sein de l’espace de co-working, « Kimia café ». Il est situé au 17 Rue Julien Lacroix à Paris 20e.
Je commencerai les ateliers avec 6 personnes, puis lorsque j’aurai des locaux plus spacieux, j’organiserai des ateliers de 10 personnes afin que le cadre reste intimiste. 
Toutes les informations relatives au centre seront disponibles sur Instagram, Facebook et LinkedIn.

 

 

Défilé "Eco conscious chic " de l'agence Sy Events & Co

Ce samedi 17 octobre, l’équipe d’Esimbi a eu l’occasion de participer au défilé “Eco-conscious chic” organisé par l’agence événementielle Sy Events & Co. 
Cet évènement défend l’idée qu’il est possible de concilier une mode responsable, tout en restant élégant, dans une démarche durable sur l’ensemble du cycle de vie du vêtement.
Impulsée par le désir d’accompagner de jeunes créateurs, Syldacia Ribot, fondatrice de l’agence, a choisi au travers de cet évènement, de révéler le potentiel de trois créateurs de mode engagés, mais aussi de présenter les enjeux environnementaux et sociaux relatifs à ce secteur.

Élue entreprise de l’année en 2018-2019, Congana est une marque proposant des vêtements de sport mixte en imprimés wax. Le nom exprime la fusion entre le Congo et l’Espagne, les origines respectives des deux créateurs, Francisca ELUKI DIHANDJU et José-Manuel GARCIA, unis dans la vie comme dans leur projet.
En plus de proposer des produits éco-responsables, la marque prône le body positif. Les tenues sont conçues pour habiller toutes les morphologies, du XS au XL.

Congana


La crise sanitaire a complétement bouleversé les mariages. Même si à l’heure actuelle, des incertitudes pèsent au sujet des rassemblements de plus de six personnes, rien ne nous empêche de nous projeter pour une éventuelle cérémonie. Si vous êtes une femme rêvant depuis toujours d’un mariage de princesse alors vous serez séduites par les créations de la marque « Sublime et vous ». Créée depuis peu par Syldicia Ribot, la créatrice a pour ambition de sublimer toutes les morphologies. Par ailleurs si vous êtes une adepte du style vintage, vous trouverez certainement votre bonheur. 

Sublime et vous


Si la singularité était une marque, elle se nommerait « Meïko 1.3 ». Créée en Roumanie par Raluca Bratu, Meïko 1.3 propose des pièces classiques associées à des détails excentriques.

Meïko 1.3

Que vous soyez un homme ou une femme au style décalé et hors du commun, vous trouverez sans doute votre compte parmi les pièces proposées par la marque.
Pour plus de renseignements sur la marque et les produits, nous vous invitons à suivre les actualités via le compte Instagram Meïko 1.3.