Comment l’Afrique peut tirer profit de son capital humain grâce à l’Intelligence Artificielle ?

Wren Handman - pixabay.jpg

Selon l’Organisation International du Travail, l’Afrique compte 764 millions de personnes en âge de travailler, soit 59% de la population. En 2019, 63% de cette population était active. Néanmoins, le continent fait face à une hausse des emplois précaires et vulnérables. D’après les spécialistes, et ce malgré de fortes réticences, l’intelligence artificielle pourrait être un moyen de faire face à l’augmentation du chômage et à la précarité des emplois.

Qu’est-ce que l’intelligence artificielle ?

Il s’agit d’un ensemble de techniques utilisées pour créer un algorithme ou une machine capable de simuler l’intelligence humaine.

Elle s’articule autour de trois domaines : l’apprentissage, la perception et la cognition.
Au travers de l’apprentissage, la machine a la capacité d’apprendre au fil du temps grâce à l’expérience qu’elle accumule. Grâce à la perception, les objets connectés sont en mesure de reconnaître un élément dans une image et de comprendre le langage humain. Enfin, la cognition permet aux machines de faire des prévisions à partir d’une masse de données.

A l’heure actuelle, l’Intelligence artificielle génère un profit s’élevant à 15 milliards de dollars. D’ici 2025, les prévisions de croissance estiment que ce marché représentera 72,5 milliards de dollars.

Artsy Solomon - pixabay.jpg

Miser sur le capital humain 

Le capital humain est considéré comme étant l’une des ressources les plus importante d’Afrique. Aujourd’hui, on recense plus de 1,3 milliards d’habitants sur le continent. Selon les estimations de la Division de la population des Nations unies, ce chiffre atteindra 1,418 milliards en 2030, 2,467 milliards en 2050 et 4 milliards en 2100.
D’ici une décennie, l’Afrique comptabilisera 30 millions de jeunes arrivant chaque année sur le marché du travail. Face à cet accroissement exponentiel, il est urgent de réfléchir aux moyens par lesquels il est possible de répondre aux besoins d’employabilité. Si ces besoins ne sont pas comblés, le continent devra faire face à une augmentation significative de la précarité. Comment faire face au défi du capital humain et tirer profit de la main-d’œuvre ?

Les formations

« La formation est l’arme la plus puissante pour changer le monde ». Cette citation de Nelson Mandela, ancré dans les esprits depuis des décennies prend tout son sens lorsque l’on voit l’impact d’une bonne éducation sur des étudiants. Malheureusement en Afrique, les formations dispensées ne permettent pas aux jeunes de booster leur employabilité.
Selon un rapport intitulé « Gouvernance en Afrique 2019 » publié par la fondation Mo Ibrahim, « la qualité de l'éducation et de la formation dispensée par les pays africains s'est détériorée depuis 2014. 27 des 54 pays concernés par l’indice affichent un score négatif entre 2014 et 2017, et pour beaucoup la situation se dégrade. »

Les formations de qualité sont des armes permettant de lutter contre la précarité. Néanmoins, afin qu’elles soient réellement efficaces, elles doivent être adaptées aux besoins des entreprises qui embauchent. Les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft) ont rapidement compris à quels enjeux devaient répondre l’Afrique. En avril dernier, Google a ouvert un centre d’intelligence artificielle à Accra, capitale du Ghana. Il s’est par ailleurs associé l’an dernier avec Facebook pour proposer des formations d’intelligence artificielle sur le continent. La firme a pour ambition de permettre à 10 millions d’africains d’acquérir de nouvelles compétences. A ce jour, plus de 2 millions d’étudiants ont déjà été diplômés, et plus de 100 000 développeurs et 60 startups ont profité du programme Google Launchpad Accelerator Africa.

Gérard Altmann - pixabay.jpg

L’entreprenariat digital

Aujourd’hui, l’Afrique fait face à de nombreux défis : l’accès à l’éducation, à des emplois décents, aux soins, au traitement des déchets …

L’entrepreneuriat numérique pourrait répondre en grande partie à ses défis. Une opportunité pour les entrepreneurs africains de créer des produits et services facilitant le quotidien des individus dans pratiquement tous les domaines.

Sur le continent, le nombre de start up au service de l’intelligence ne cesse de croître. Eprises par le désir d’améliorer la vie des populations locales, plusieurs jeunes entreprises ont su faire preuve d’ingéniosité et servent de modèles pour les futurs chefs d’entreprise.

Dans le domaine de l’éducation par exemple, M-shule, une start-up kenyane de technologie éducative permet aux élèves issus de régions défavorisées de bénéficier d’un soutien scolaire. Le moteur d’apprentissage personnalise les leçons en fonction des besoins des élèves.

Dans le domaine de la santé, la start-up sud-africaine Pelebox Smart Lockers, propose un système de de consigne 1IOT de casiers connectés permettant aux patients de récupérer rapidement et facilement leurs traitements dans des établissements de santé.

Au niveau des recyclages de déchets, la start-up togolaise WoeBots recycle des déchets électroniques afin de fabriquer des imprimantes 3D.

La création d’emplois

Concernant la création des emplois, les experts ne sont pas unanimes. Certains pensent que l’intelligence artificielle est un danger pour l’emploi. En effet, l’efficacité de certaines applications amènera les entreprises à freiner le recrutement d’êtres humains dans certains secteurs. Dans le domaine de l’agriculture par exemple, de nouveaux robots arrivent à récolter des fruits. De plus, le confinement incite des entreprises à investir dans des robots afin de préserver leur capacité de production.

A contrario, d’autres affirment que l’avancée de l’Intelligence Artificielle permettra la création de nouveaux emplois. Le géant chinois Tencent avance que d’ici quelques années, les entreprises auront besoins de millions d’ingénieurs afin de répondre à leurs besoins. L’Intelligence Artificielle permettrait donc la création de millions d’emplois sur la planète. Les futurs professionnels de l’Intelligence Artificielle passeront forcément par la case formation, ce qui par ricochet permettra la création d’emplois de formateurs. Par ailleurs, Selon une étude britannique menée par le cabinet PwC, "l'Intelligence Artificielle ne va pas créer de chômage technologique puisqu'elle pourrait supprimer et créer un nombre équivalent d'emplois".

 

L’intelligence artificielle impacte tous les secteurs et contribue à l’émergence de nombreuses opportunités. Cependant, les gouvernements africains doivent se préparer au mieux à l’intelligence artificielle afin d’en tirer au profit.

1Internet des objets

 

Sandrine Coulibaly – Fondatrice du centre de beauté "Elle Care"

Infirmière, coiffeuse, épouse et mère de 3 enfants, Sandrine Coulibaly est une femme assumant de nombreuses responsabilités. Mais au-delà d’être une femme aux multiples casquettes, elle est de surcroît une cheffe d’entreprise empreinte d’humanité.
Animée par un ardent désir d’aider les femmes atteintes du cancer à retrouver leur féminité, elle est aujourd’hui à la tête du centre de beauté Elle Care.
Portrait d’une femme qui allie avec brio sa passion pour la beauté et son métier d’infirmière.

crédit photo : karaphotoprod

crédit photo : karaphotoprod

Pouvez-vous nous parler de votre parcours ?
Je suis infirmière de profession et travaille dans le milieu hospitalier depuis vingt ans. En parallèle, je suis coiffeuse. J’ai commencé par coiffer mes quatre sœurs, ensuite, des clientes, puis des mariées. En 2001, je suis tombée sur une annonce sur les réseaux sociaux recherchant des coiffeurs amateurs pour participer à l’émission TV, « Hair, le meilleur coiffeur » sur TF1. J’ai eu le privilège de remporter les deux premières épreuves de la 1ère émission en étant sacrée « coiffeuse de la semaine ».
Malheureusement, l’émission n’a pas connu un fort impact médiatique, car les médias se focalisaient sur les attentats survenus à la même période.  Au mois de mars de cette année, j’ai suivi une formation sur l’entreprenariat grâce à l’association « entrepreneur dans la ville ». Tous les ans, l’association recrutent 20 candidats pour aider des personnes à accélérer leur projet. Passé l’étape de recrutement, les candidats passent devant un jury d’expert qui valident leur intégration au sein d’une école de commerce. Je leur ai présenté le projet « Elle Care », puis j’ai eu l’opportunité d’intégrer l’école EM Lyon afin de suivre gratuitement une formation d’une valeur de 30 000 euros. 

Pouvez-vous nous en dire plus au sujet d’ « Elle Care » ?
« Elle Care » sera un espace de beauté cosy dédié aux femmes qui se battent contre le cancer. Lorsque je visualisais ce concept, j’imaginais un lieu où les femmes se sentiraient comme chez elles. Il y a aura un salon, une bibliothèque, de la musique, des jeux de société, du thé, du café,… L’objectif est de réunir un petit comité de femmes afin de créer un lien social. Souvent, elles souffrent de solitude, car elles ne veulent pas accabler leur entourage avec la maladie. Au sein de cet espace, elles seront en contact avec des personnes qui passent par les mêmes souffrances.

En parallèle, je monte l’association « Elle Care » qui proposera des événements festifs tels que des concerts, des ateliers découvertes, des ateliers de massages et des soirées de gala.

Qu’est-ce qui vous a motivé à créer un centre de beauté à destination des femmes atteintes du cancer ?
Le changement d’apparence est une étape qui ronge de l’intérieur, en plus de supporter la maladie. À mon sens, les cheveux sont la gloire de la femme. En perdant ses cheveux, il est difficile pour une femme de se sentir belle. La peau subit également des changements. Elle devient plus fragile et nécessite des soins adaptés. 
Au travers d'Elle Care », mon désir est d’apprendre à ces femmes à se maquiller, créer des soins du visage, et confectionner soi-même ses propres perruques. Lorsque je vois une femme avec une perruque pas du tout adaptée à son visage, je me dis qu’elle mérite mieux. 
Je souhaite encourager ces femmes à renouer avec elles-mêmes, à être actrice de leur beauté, de façon à ce qu’elles puissent elles-mêmes récupérer la féminité que la maladie leur a volé !

crédit photo : karaphotoprod

crédit photo : karaphotoprod

Dès lors que l’on pense à « cancer », on pense directement à la mort. Mon désir est que ces femmes se retrouvent dans ce centre afin d’y trouver la joie et la vie. La solitude et la dépression, rongent de l’intérieur et peuvent parfois être fatales pour l’être humain. Le lien social ne peut que faire du bien.

Vous proposez des prestations visant à aider les femmes à apprécier leur image. Est-ce que le centre a également pour vocation d’accompagner les femmes sur l’aspect psychologique ?
Non, on ne fait pas d’accompagnement psychologique car je ne veux pas ramener l’hôpital dans le centre. Je préfère privilégier les temps d’échanges informels. Toutes les prestations, associées aux événements, ont pour but de les aider à prendre conscience qu’avant d’être des personnes malades, elles sont avant tout des femmes.

Avez-vous été confronté à des difficultés lors de la création du centre ? Si oui, lesquelles ?
La seule chose qui me vient à l’esprit est la partie administrative. Bien choisir un statut juridique et rédiger les clauses prennent beaucoup de temps. J’ai fait appel à un juriste afin de déléguer cette tâche. Étant touché par le projet à cause de son histoire personnelle, il m’a proposé de s’occuper de cette partie gratuitement. 
En dehors de ça, j’ai la chance d’être bien entourée. Mon frère est expert-comptable et entrepreneur, il m’aide sur de nombreux sujets. Mon mari est photographe, et le cousin de mon mari est webmaster. Il a réalisé un site magnifique en l’espace de 24 h ! J’étais stupéfaite, car il correspond vraiment à ce que je visualisais. Il a également créé le logo et réalisé la vidéo pour la campagne de crowdfunding. 
Dernièrement, un couple d’architectes d’intérieur travaillant avec des hôtels de luxe m’a proposé du mobilier gratuitement. 
J’ai du mal à réaliser tout ce qui est en train de se passer, car je n’ai rien demandé de tout cela. Je suis convaincu que c’est Dieu qui pourvoit à tout ce dont j’ai besoin au travers de ces personnes. Il agit vraiment au-delà de mes espérances.

Comment voyez-vous « Elle Care » dans 5 ans ?
Honnêtement, je vois l’activité s’étendre à l’international. Et d’ailleurs, ce n’est pas moi qui ai commencé à le dire, mais les personnes qui me suivent sur les réseaux sociaux. Je reçois de nombreux messages de personnes vivant en Belgique, au Canada, à New York, et en Espagne, qui souhaiteraient avoir une structure similaire dans leurs pays. 

À quelle adresse nos lecteurs pourront-ils trouver le centre ?

Les ateliers auront lieu dans un premier temps au sein de l’espace de co-working, « Kimia café ». Il est situé au 17 Rue Julien Lacroix à Paris 20e.
Je commencerai les ateliers avec 6 personnes, puis lorsque j’aurai des locaux plus spacieux, j’organiserai des ateliers de 10 personnes afin que le cadre reste intimiste. 
Toutes les informations relatives au centre seront disponibles sur Instagram, Facebook et LinkedIn.

 

 

2021, année post-apocalyptique : comment réapprendre à vivre ?

Voilà, c’est fini ! Les fêtes de fin d’année sont passées. Nous sommes officiellement en 2021 depuis treize jours. Nul besoin de nous le répéter, 2020 a été une année exceptionnelle dans tous les sens du terme. Et si à cause du COVID, pour certains d’entre nous, cette année s’est avérée être la pire de leur existence, il serait logique de s’interroger sur l’après. Comment reprendre une vie normale, avec de nouveaux objectifs et des bonnes résolutions pleins la tête, après une année décrite comme apocalyptique ? Nous aussi, à la rédaction d’ESIMBI Magazine, on s’est posé la question, et voici quelques pistes de réponses. 

 

5, 4, 3, 2, 1.... Bonne année ! Alors, oui, on sait, le passage à cette nouvelle année ne s’est pas fait comme à l’accoutumée. Cette année, nous avons été privés de la grande beuverie annuelle, des pétards, des confettis, et de l’oncle Roger, couché à moitié mort depuis 22H30 sur le canapé. Toutefois, vous en conviendrez, cela reste une grâce énorme, d’avoir eu la chance de pouvoir fêter à six (restrictions obliges), la fin de cette affreuse année 2020. A jamais dans le camp des optimistes infatigables, à la rédaction, on a quelque peu analysé la situation. Comme vous, on se dit que, concrètement, 2020 se termine pour laisser place à 2021, Oui, mais toujours avec son lot de crises. Car, si 2020 a vu naitre le début de la crise sanitaire, celle-ci est loin d’être derrière nous. En plus de devoir apprendre à vivre sur la durée avec Madame COVID, il va falloir encaisser les coups de matraques que la crise économique, qu’elle a engendré, va laisser à notre porte-monnaie. Bref, la liste des bricoles qui vont nous tomber sur la tête est encore longue. Donc, première bonne résolution, pour réapprendre à vivre en 2021, on s’extirpe coûte que coûte de ce climat d’angoisse sociétal, qui n’est pas du tout bon pour le moral.  

2021-annee-post-apocalyptique-masque-esimbi.jpg

Par quels moyens ?  

Et bien, tout d’abord, on se recentre sur l’essentiel. 2020 a été brutale, en 2021 on est radical. On se débarrasse de tout ce qui ne contribue pas à notre bien-être, tant sur le plan psychique que physique. Pour y arriver, posez-vous les bonnes questions. De quoi avez-vous besoin dans votre vie ?  Qu’est-ce qui vous est nécessaire ? Vous l’aurez compris, le retour à l’essentiel, c’est l’évacuation des quêtes superflues. Pour y arriver, on applique le conseil de Platon. “L’essentiel n’est pas de vivre mais de bien vivre.”  

2021-annee-post-apocalyptique-resolutions-esimbi.jpg

Une fois l’élimination des tentations vaines et des encombrants, tant humains que matériels, effectuée, on passe à la phase d’initiative et d’entreprenariat. Pour appliquer correctement le conseil du philosophe Platon, on n'attend pas de se faire surprendre par le séisme économique. Car pour bien vivre sur cette terre, malheureusement ou heureusement, tout dépend du point de vue. On a toujours besoin d’argent. Attention, nous n’avons pas dit qu’il fallait devenir milliardaire à tout prix. Juste que cette année, plus que les autres, vous devez vous concentrer sur la manière d’atteindre votre point d’orgasme du bien-être intérieur, pour vous permettre de vivre votre vie convenablement. Pour éviter de se prendre une claque sur le plan économique, on innove, on anticipe, on entreprend, on fait des plans, on se concentre sur l’action. Car s’il y a bien une leçon que 2020, nous a permis de retenir, c’est bien, comment appréhender une crise, non ?

Face à l’incertitude économique, on crée un espace sécurisé pour son porte-monnaie en misant avant tout sur ses compétences et sa créativité. En bref, cette année, on prévoit un plan B, C, D, E, F, G, au cas où notre employeur principal mettrait la clé sous la porte.  

Une fois que vous avez accompli ces deux premières phases, il ne vous reste plus qu’à enclencher la phase finale. PROFITER. Oui, oui, vous avez bien lu. A partir de 2021, on transforme chaque minute de vie en instant magique. Certains diront que c’est utopique, mais encore une fois, l’utopie se crée à partir de la conscience de chaque individu. En somme, si vous décidez d’être les acteurs de votre vie, et que vous voulez en tirer le meilleur parti, il vous suffit de profiter de chaque instant de celle-ci.

Faites de chaque moment avec votre famille, vos amis, vos collègues, votre chéri(e), des moments de bonheur à chérir afin de profiter de chaque fraction de seconde de cette année post-apocalyptique.  

 

2021-annee-post-apocalyptique-image-1-esimbi.jpg

Chrystal Marcel : "Un entrepreneur est un grand rêveur qui va au bout de ses rêves"

Christel Marcel, surnommée Chrystal, a bâti sa carrière dans le milieu de l’audiovisuel et plus précisément du casting, de manière progressive. On pourrait presque dire que cette entrepreneuse, reconnue pour ses compétences et ses qualités humaines, est tombée dans la marmite depuis petite. Très appréciée de ses partenaires et des plus grands influenceurs et célébrités de la scène artistique française, Chrystal a accepté de revenir sur ce qui fait d’elle, la femme influente qu’elle est aujourd’hui, dans portrait d’entrepreneur, pour Esimbi Magazine.  

chrystal.jpg

 

Esimbi Magazine : Présente-toi aux lecteurs d’ESIMBI MAGAZINE ?  

Chrystal Marcel “Alors, moi je suis chrystal, directrice de casting depuis plus de 10 ans, et grande passionnée de la vie. J’adore découvrir des nouvelles choses. Mais je suis également une grande passionnée des gens. J’adore découvrir leur potentiel et les mettre en lumière.”  

 

Esimbi Magazine : Comment es-tu rentrée dans ce milieu ? 

Chrystal Marcel “Pour faire court, depuis toute jeune j’adorais partager mes bons plans. Je faisais beaucoup de figuration, pour tout ce qui était sitcoms pour ados, publicités, émissions télés, séries etc... Et j’adorais partager mes plans avec les gens que je connaissais.  

chrystal jeune.jpg

J’ai rencontré Kool Shen qui m’a proposé de tourner dans un de ses clips. Il m’a d’abord demandé si je pouvais inviter une dizaine de filles...Puis, une dizaine de garçons. En voyant que je réussissais sans problème, il a fini par me demander : “Est-ce que tu peux inviter 100 personnes.” (rires) J’ai invité les amis, des amis, des amis, et j’ai fait le clip Two shouts for my people, avec une centaine de figurants.  

J’ai fait très bonne impression auprès de la boite de production qui s’occupait du montage de ce clip. Ils ont demandé à me rencontrer et c’est comme ça que ça a démarré. J’ai travaillé avec eux pendant deux ans en tant que directrice de casting avant de monter ma propre agence de casting.”  

 

Esimbi Magazine : A tes débuts, quelles ont été les défis auxquels tu as été confrontée ?  

Chrystal Marcel “Les défis, c’était surtout qu’on ne me connaissait pas. J’étais très jeune. J’avais 23 ans quand j’ai monté ma société. A cet âge-là, j’en paraissais 18. Donc, le souci de crédibilité, il était là. Mon focus a été de leur montrer que j’étais performante dans mon métier. Mais surtout, que j’étais passionnée et que je me donnais vraiment à fond.  

Je suis aussi quelqu’un d’extrêmement perfectionniste, mon éthique de travail me permettait de leur prouver, qu’il ne fallait pas me juger par rapport à mon âge, mais plutôt par rapport à mes compétences.  

Il ne faisait aucun doute que je me défonçais triplement fois plus que n’importe qui, et c’est ce qui m’a permis d’avoir de plus en plus de demande, de très bons retours et de fidéliser mes clients.”  

 

Esimbi Magazine : En quoi ton métier te fait rêver encore aujourd’hui ? Est-ce que tu dirais que “rêver en travaillant” est un élément essentiel pour pouvoir continuer quand on est entrepreneur ?  

Chrystal Marcel “Mon métier me fait rêver et je pense qu’il va me faire rêver encore très, très, très longtemps. Tout simplement parce que chaque projet est différent, chaque émission, chaque tournage, chaque film, pub etc... Chaque projet est unique, et à chaque fois, ce sont des nouvelles personnes que l’on doit trouver.  

Hier encore, j’étais sur le tournage d’une publicité pour AIDS. Et, c’est typiquement, dans ce genre de moment, que tu te dis intérieurement que t’es utile. C’est toi qui permets aux gens de réaliser leurs rêves et d’être en lumière. Et c'est çà mon métier. C’est de permettre aux gens de briller, de vraiment montrer leur talent, de gagner en assurance et surtout de changer des vies.  

Et c’est aussi ça, être entrepreneur. Rêver en travaillant, oui. Mais accomplir ses rêves surtout. Concrètement, pour moi, un entrepreneur, c’est quelqu’un qui a des rêves et qui les accomplit. Quelqu’un qui n’a pas de rêves, ce n’est pas un entrepreneur, ce n’est pas possible.  

Un entrepreneur est un grand rêveur qui va au bout de ses rêves et qui les réalise.” 

 

Esimbi Magazine : Tu fais partie des rares personnes de la communauté afro-caribéenne à être influente dans ce milieu, as quoi attribue-tu ton succès ?  

Chrystal Marcel “Mon succès, je l’attribue surtout à mon niveau de compétences et à mon travail. Je ne me suis jamais dit en rencontrant un client, ‘bah je suis une femme, je suis noire, je suis jeune et je dois tout prouver.’ Non. 

Dans ma tête, c’était, ‘je suis une excellente directrice de casting, je vais leur prouver qu’ils ont raison de me faire confiance et de travailler avec moi.’ Et ce que je pourrais dire aux personnes de la communauté qui souhaitent également se lancer, c’est de ne pas se mettre des freins. Parce que le plus grand frein, c’est nous même. Si on commence nous, à se dire, je suis noire ou je suis une femme, ou je suis jeune, je n’y arriverais pas. C’est l’image que l’on va transmettre aux autres.  

Pour moi, il faut qu’on te juge par rapport à tes compétences, ta confiance en toi et ton assurance.”  

chrystal camera.jpg

 

Esimbi Magazine : Vivienne de Beaufort, directrice de programme entreprendre au féminin de l’Essec business school a dit : Les femmes ont le complexe de l’imposteur. Elles ont souvent une exigence de perfection que personne ne leur demande.” Qu’en penses-tu ? Et surtout est-ce que tu penses que cet adage pourrait s’appliquer pour les femmes afro entrepreneurs de France par exemple ?  

Chrystal Marcel “Le syndrome de l’imposteur ce n’est pas quelque chose qui s’applique seulement aux femmes afro-entrepreneurs ou aux femmes tout court. Le syndrome de l’imposteur, ça arrive à beaucoup de personnes, à partir du moment où on concrétise quelque chose, et qu’on se dit, ‘oui mais, est-ce que j’ai vraiment le mérite pour’.  

Le syndrome de l’imposteur, c’est un peu comme la solitude de l’entrepreneur, c’est quelque chose par lequel on passe forcément. Il faut juste réussir à se dire, qu’à partir du moment où tu as réussi quelque chose, il n’y a pas lieu d’avoir le syndrome de l’imposteur, même pour une femme noire.  A partir du moment où tu maitrise ton art, tu le maitrise, point barre.”  

 

Esimbi Magazine : Comment penses-tu que les femmes d’origines afro qui nourrissent l’ambition de travailler dans les médias, devraient appréhender les challenges qui les attendent ? 

Chrystal Marcel “Pour moi, tout vient de l’image que toi-même tu reflète. Si dans ta tête tu te dis, mince je suis noire, ça va être plus compliquée pour moi, quand tu vas voir les gens et que tu vas les démarcher, c’est l’image que tu vas leur donner. Avant d’être une entrepreneuse, avant d’être une winneuse, avant d’être accomplie, ce que tu vas donner comme image, c’est regardez-moi, je suis noire. Non. En quelques secondes, il faut que les gens voient au travers de ta couleur. On est tous différents, et Dieu merci.  

Il faut assumer la personne que tu es dans ton entièreté et surtout avoir confiance en toi et en tes compétences. Je me répète sur ça, mais pour moi c’est vraiment, le plus grand obstacle que les personnes peuvent avoir. Une femme qui a confiance en elle, personne ne pourra la déstabiliser.  

Peut-importe le contexte de notre société. Les personnes de la communauté doivent se dire, ‘je suis entrepreneur et je suis compétent dans ce que je fais’. Et c’est l’image qu’ils donneront aux autres.  

Moi, je me suis toujours considérée comme chanceuse d’être noire. Je remercie Dame Nature, je remercie mes parents, je remercie Dieu.  

Malgré la conjoncture actuelle de notre société, on doit se dire que dans la vie, il faut se battre, et ça, quel que soit nos armes.”  

 

Esimbi Magazine : De quoi es-tu le plus fière aujourd’hui quand tu regardes ton parcours ?  

Chrystal Marcel “Malgré les difficultés et les aléas que peut rencontrer un entrepreneur, et bien, je suis toujours là. Il ne faut pas s’imaginer que quand on est entrepreneur, tout est rose, tout est beau. Non. Être entrepreneur, ça signifie avoir des hauts, des bas et parfois des très, très bas. Du coup, quand je regarde mon parcours, ce dont je suis le plus fière, c’est forcément de n’avoir jamais lâché.”  

chrystal II.jpg

 

Esimbi Magazine : Quand on est une femme ambitieuse et à succès comme toi, on reçoit souvent des critiques sur la manière de gérer sa carrière ou le fait de délaisser le côté personnel – Comment tu concilie ta vie de femme avec celle d’entrepreneur ?  

Chrystal Marcel “Le nombre de fois où j’ai entendu ‘mais toi tu es carriériste’. (Rires) Alors, que pas du tout. Je suis ambitieuse, certes. J’aime faire mon travail passionnément, mais j’aurais pu être salariée et faire mon travail tout aussi passionnément. Ce n’est pas parce qu’on est entrepreneuse, que toute notre vie est destinée à la carrière professionnelle. Je sais garder du temps pour ma vie privée, mes proches, et ma vie sociale. Ce qui est mon équilibre d’ailleurs. Il y a ce stéréotype en société de : la maison, le mariage, le bébé, le travail. Mais à côté, ce n’est pas ça le plus important. Le plus important, c’est d'être heureux, tout simplement.  

Pour les femmes à qui l’ont fait souvent sentir ce sentiment de culpabilité. Il faut se dire qu’on aura tout le temps ça. Pointer du doigt, ce que vous n’avez pas est une manière pour les gens de se rassurer, sur leurs propres failles. En réalité, il se peut que vous soyez dix mille fois plus heureuse dans votre situation, sans maris ou enfants, qu’eux, mariés avec des enfants.  

Pour ceux qui ont l’habitude de faire des commentaires négatifs comme ça, envers les femmes, jugées trop ambitieuses. Je dirais une chose. Avant d’appuyer sur ce que la personne n’a pas. Essayez de vous concentrer sur ce qui la passionne vraiment. Et là, vous aurez toutes les réponses, du pourquoi, elle n’a pas certaines choses dans sa vie.”  

 

Esimbi Magazine : Après plus de 10 ans dans ce milieu quelles sont tes ambitions aujourd’hui ?  

Chrystal Marcel “Mes ambitions aujourd’hui, c’est de développer l’agence au niveau international. Je pense que le tour de la France, je l’ai fait.  J’ai vu des pays, où il n’y pas d’agence de casting. Je veux me concentrer sur le développement de l’agence dans ces différents pays, et prendre beaucoup de plaisir à le faire.”   

 

Esimbi Magazine : Pour terminer, avec ton expérience et l’avenir qui le nôtre aujourd’hui, si tu avais un conseil à donner aux femmes afro-caribéennes entrepreneurs de France et d’ailleurs, que leur dirais-tu ?  

Chrystal Marcel “Pour toutes les femmes qui souhaitent devenir entrepreneur, je vous dirais que si jamais vous voulez créer, dans cette période de COVID, dites-vous que cette période nous permet de voir qu’il faut tout digitaliser. L’avenir est dans le digital. Pour celles qui ont déjà entrepris, au lieu de se dire, mince c’est la catastrophe. Essayez de voir comment vous pouvez dès maintenant digitaliser votre commerce. Vous êtes un institut de beauté. Proposez des formations en ligne, ou des conseils beauté à la maison, et vendez vos produits en ligne, par exemple. 

A titre personnel, c’est ce que j’ai fait avec ma société. Je fais désormais les castings en ligne. Il faut savoir prendre les difficultés comme des opportunités. Voir comment vous pouvez amener votre entreprise à se développer. Digitaliser son entreprise, c’est une façon beaucoup plus simple de pouvoir la digitaliser partout dans le monde et donc surtout, de toucher un plus large public. Pour moi l’avenir de demain, c’est le digital.”  

 

Suivez le travail de Chrystal via son site internet : https://chrystalcasting.com/agence/

Ou sur Instagram : https://www.instagram.com/chrystal_casting/channel/

chrystal III.jpg

Ces noirs, premiers à marquer l’histoire !

Pour célébrer notre culture, l’histoire qui fait notre ADN, nous souhaitions nous tourner sur la célébration de qui nous sommes et d’où nous venons. Voici donc un article sur ces noirs qui ont été les premiers à marquer les mémoires.  Nous avons tous entendu parler de Mme C.J Walker, de Ruby Bridges ou encore Rosa Parks. Si, ces afro-américaines, en ont inspiré plus d’un. Pour cette édition, à la rédaction d’ESIMBI, on s’est dit qu’il serait bien de mettre un petit coup de projecteur, sur ces hommes et ces femmes qui ont par leurs actions, ouvert la voie à tant d’autres, ici en Europe.  

 

Les noirs sont talentueux dans de nombreuses catégories. Commençons par la politique. Même si à ce jour, elle reste encore insuffisante, il y a et il y a eu, une forte contribution des élites noires dans les jeux politiques européens. Ici, notre top 10 des hommes et des femmes influents qui ont réussi à faire changer les lois et faire évoluer les mentalités.  

1. Cyrille Bissette (1795-1858) - Était une figure très influente dans la politique martiniquaise. Si les livres d’histoire nous enseignent le nom de Victor Schoelcher, comme celui qui a réussi à se débarrasser de l’esclavage. La vérité est que lorsque Schoelcher voulait maintenir l’esclavage quoi qu’il arrive, Cyrille Bissette se battait pour mettre fin à cette abomination. Le 27 Avril 1848, cet homme, membre du gouvernement de l’Etat à l’époque, signe un décret en faveur de l’abolition de l’esclavage en Martinique..

2. Learie Nicholas Constantine (1901-1971) - A été l’un des premiers grands joueurs de cricket des Caraïbes, mais il est également connu pour son implication politique. Ce qu’il a fait pour la politique et l’égalité raciale au cours de son service au Haut Commissaire du Royaume-Uni, restera et marquera l’histoire des Noirs en Angleterre.

3. Ignatius Sancho (1729-1780) - Toujours dans l’histoire du Royaume-Uni, Ignatius Sancho a été le premier électeur noir britannique reconnu. Né esclave, Ignatius Sancho a reçu une éducation qui lui a permis de devenir un compositeur respecté et un Homme de lettres. En utilisant ses compétences, M. Sancho s’est imposé comme une figure dans le mouvement en faveur de l’abolition de la traite négrière et a pris le droit de vote lors d’une élection britannique.

4. Manon Tardon (1913-1989) - Née à Fort-de-France, Manon Tardon était impliquée comme dirigeante dans la secrète résistance française. À 30 ans, cette jeune femme qui vivait à Paris, décide d’être membre de l’A.F.A.T, forces spéciales de l’armée. Elle était l’une des seules femmes de ces forces spéciales à avoir participé à la défaite nazie.

5. Diane Julie Abbott (1953-Aujourd’hui) - est entrée dans l’histoire en devenant la première femme noire à être élue au Parlement anglais. En tant que pionnière, elle savait à quel point son rôle dans le gouvernement britannique était important. “J’ai rejoint la politique parce que je savais à quel point la vie était difficile pour mes parents et leurs amis. Je savais à quel point la vie des Noirs est difficile en général et je voulais faire quelque chose à ce sujet.”, déclare-t-elle. Elle laisse ainsi sa marque dans l’histoire en s’engageant pour sa communauté.

Diane-Abbott.jpg

6. Wole Soyinka (1934-Aujourd’hui) - est un auteur et un militant politique. Une grande partie de ses écrits concerne l’oppression du gouvernement nigérian et de ses dictateurs sur la population. Il n’a jamais dissocié son engagement politique de son travail. Ce même travail lui a permis d’être le premier Africain à être honoré par un prix Nobel de littérature en 1986.

7. Wangari Muta Maathai (1940-2011) - Autre première africaine à avoir été honorée avec un prix Nobel, Mme Wangari Maathai. Cette politicienne et militante écologiste kényane a été la première femme africaine à recevoir le prix Nobel de la paix, en 2004. “En tant que première femme africaine à recevoir ce prix, je l’accepte au nom du peuple du Kenya et de l’Afrique, et même du monde. Je suis particulièrement attentif aux femmes et à l’enfant. J’espère que cela les encouragera à élever la voix et à prendre plus de places dans le leadership.” déclare-t-elle.

8. Christiane Taubira (1952-Aujourd’hui) - est une femme politique née en Guyane française. Cette ancienne ministre de la Justice est considérée comme une femme de pouvoir, pleine de convictions. Elle rentre dans l’histoire en étant la première femme noire nommée ministre de la Justice en France par Jean-Marc Ayrault. Fière de son passé et de son histoire, Christiane Taubira a été la voix de beaucoup de noirs en France en donnant son nom à la loi qui reconnaît la traite négrière et l’esclavage de l’Atlantique comme un crime contre l’humanité. Pour cela, nous lui disons, merci Mme Taubira.

christiane taubira.jpg

9. Blaise Diagne (1872-1934) - Il n’aurait peut-être pas eu de Christiane Taubira sans un Blaise Diagne. Ce Sénégalais né à Gorée, a trouvé sa place dans le gouvernement Français et a été le premier député africain, nommé à la Chambre des députés en 1914.

Les noirs brillent par leur intelligence mais aussi par leur force. Raison pour laquelle, nous avons décidé de mettre en lumière trois noirs qui ont marqué l’histoire par leur combativité. Ce qui a sans doute permis d’ouvrir des portes dans le domaine du sport et de l’armée.

1. Raoul Diagne (1910 – 2002) - Son père était le premier noir à jouer un rôle dans la politique française. Comment n’aurait-il pas pu marquer l’histoire, lui aussi ? Le fils de Blaise Diagne a décidé de poursuivre une autre direction en devenant le premier joueur noir sélectionné en équipe de France de football. Sans lui, il n’aurait jamais eu de Lilian Thuram, N’Golo Kante ou Samuel Umtiti.

2. Amadou Mbarick Fall (1897 – 1925) - Amadou Fall appelé Battling Siki est né au Sénégal et a déménagé en France pendant son adolescence. Siki a toujours eu une passion pour la boxe et a commencé une carrière professionnelle très jeune. Avec la Première Guerre Mondiale, Siki rejoint l’armée Française et prouve sa bravoure pendant les batailles. Après cela, il est retourné à sa carrière de boxe et est devenu le premier Africain à gagner un championnat du monde de boxe. Il est mort à l’âge de 28 ans à New York, abattu par un policier blanc.

Lilian bader.jpg

3. Lilian Bader (1918 - 2015) - Née à Liverpool et originaire de la Barbade, Lilian Bader est l’une de ces femmes puissantes qui détruisent les stéréotypes. Son père a servi pendant la Première Guerre Mondiale, alors quand la Seconde Guerre Mondiale a éclaté, Lilian s’est enrôlée dans la Royal Air Force et est devenue l’une des premières femmes noires à rejoindre les forces armées britanniques.

Derrière toutes ces histoires, tant d’autres noms que quelques-uns connaissent... Ira Aldridge, Katucha Niane, Dr Shirley Thompson, Wilma Rudolph, Christina Jenkins, Daniel Hale Williams. Des noirs d’Europe ou d’Amérique qui nous influencent tous par leur force. 

À nous de nous concentrer sur ce qui compte vraiment... la construction de notre avenir par la revendication de notre brillant passé. 

NAWEL DEBBOUZE : "Miser sur la jeunesse africaine, c'est miser sur l'avenir du continent"

Son nom vous le connaissez bien, mais savez-vous vraiment qui est Nawel Debbouze ? Car si son patronyme est un atout, Nawel Debbouze est loin d’être que la sœur de... Impliquée dans d’importantes actions caritatives comme, l’opération Ne baissons pas les masques, qui œuvre pour aider les familles marocaines à surmonter la crise du COVID-19, s'il y a une particularité importante à souligner chez Nawel Debbouze, c’est son éternel main tendue pour aider les autres. Au-delà de son grand cœur, la jeune femme de 30 ans, a su s’affirmer au fil des années comme une bussiness modeuse accomplie, en créant notamment sa ligne de sacs à main. De son amour pour la mode, est né la volonté de montrer au monde, la multitude de talents qui comme elle, se dépasse pour réussir à faire de leur passion un métier. Grâce à l’African Fashion Talent, qu’elle lance en 2018, Nawel Debbouze marque son attachement au continent, et donne sa chance aux talents émergents. Pour ESIMBI, Nawel Debbouze a accepté de revenir sur son parcours et sa passion pour la mode et son attachement à la mode africaine.  

 

ESIMBI :  Nawel Debbouze bonjour, question classique, pour ceux qui ne vous connaissent pas, comment est-ce que vous vous décrieriez ? Qui est Nawel Debbouze ?  

NAWEL DEBBOUZE :  “Je suis une femme avant tout. Une jeune femme de 30 ans, passionnée de mode et maman d’un petit garçon qui s’appelle Yanis.”  

ESIMBI : Pouvez-vous me donner 5 moments incontournables de votre vie qui ont forgé la femme ambitieuse que vous êtes aujourd’hui ?  

ND : “Premièrement, je dirais mes études à l’étranger. J’ai étudié en Angleterre et au Canada, et c’est ce qui m’as permis d’avoir cette ouverture d’esprit sur le monde.  

Deuxièmement, je dirais tout simplement que ma vie a été jalonnée par de belles rencontres. Des rencontres telles que Precious Motsepé, qui est une grande entrepreneuse en Afrique du Sud, qui a organisé la Fashion Week pour le groupe Mercedes. C’est une grande femme, entrepreneuse, qui a un parcours merveilleux.  

Ma rencontre avec Monica Belluci aussi, m’a également beaucoup inspiré tout au long de mon parcours. Ces deux femmes ont marqué l’histoire pour moi.  

Troisièmement, je dirais que l’année de création de ma marque de sacs à main, JudeJude, fait partie des moments incontournables de ma vie.  

Quatrièmement, l’organisation du Festival African Fashion Talent et cinquièmement, bien évidemment la naissance de mon fils, Yanis, qui a 9 ans aujourd’hui et qui m’a complètement épanoui et accompli en tant que femme.”  

ESIMBI : Si je vous dis ‘mode’, qu’est-ce que vous me répondez ?  

ND : “Pour moi, la mode se résume en trois mots. Passion, liberté et expression.  Passion parce que c’est quelque chose qui ne se décide pas, qui se vit. C’est inné en fait la passion. La liberté, parce que la mode est un art qui vous permet d’être libre, ça parle à l’humanité. Et puis l’expression, parce que c’est un langage universel la mode. C’est un langage qui ne se verbalise pas. Pour moi, chacun est libre de s’exprimer de sa façon. La mode c’est l’expression d’une personnalité, ça englobe pleins de choses en fait la mode, mais pour moi ce qui en ressort de fondamental c’est la passion, la liberté et l’expression.“ 

 

ESIMBI : Vous êtes créatrice d’une marque de sacs à main nommée JudeJude. Pouvez-vous nous dire comment les codes culturels qui vous imprègnent se manifestent dans vos créations et dans votre éthique de travail, en règle générale ? 

ND : “La création de ma marque de sacs à main et être dans la mode, pour moi déjà, c’est un rêve que j’ai depuis toute petite. Ma mère avait deux trois sacs à main en haut de son armoire, et il ne fallait pas les toucher. Quand j’en prenais un, c’est quand elle était absente, mais vraiment il ne fallait pas les toucher. (rires) C’est vraiment une histoire qui me tient à cœur depuis toute petite. Et puis les sacs à main de ma maman, c’était vraiment quelque chose de précieux, comme un bijou. Ils étaient emballés dans des housses etc... Donc, voilà, c’est vraiment un rêve depuis toute petite de vouloir créer ma marque, et je l’ai concrétisé avec le lancement de JudeJude en 2018.  

La marque JudeJude parle d’elle-même. Ce terme signifie ‘générosité’ en arabe littéraire. C’est un métissage, c’est un mélange de culture, c’est à la fois une culture maghrébine, africaine et occidentale. Je mélange pleins de codes couleurs dans mes créations.  

L’éthique de travail je l’ai et elle me tient à cœur, parce que toutes mes créations sont faites selon un savoir-faire précieux et ancestrale issu d’Orient. Et puis à travers mes sacs je voulais vraiment explorer la sensibilité et le raffinement de mon pays. Il y a beaucoup de tissus que je retravaille d’ailleurs, qui sont des tissus 100% marocains. A travers ma marque, c’est vraiment une histoire que j’essaye de créer et d’agrandir.  

En ce qui concerne mes ambitions... j’en ai pleins. J’ai encore envie de créer d’autres festivals de mode, d’agrandir ma marque, de partir dans le prêt-à-porter. C’est vrai que là je suis autour de la maroquinerie mais j’aimerais vraiment m’élargir à ce niveau-là.”  

 

Christophe_Guillarme_18e_FIFM_Nawel_Debbouze_SB_8990.jpg

ESIMBI : Maintenant si je vous dis ‘mode africaine’, qu’est-ce que cela vous évoque ?  

ND :  (rires) - “Ahh, la mode africaine elle m’évoque beaucoup de chose. Elle est whaouuu ! La mode africaine pour moi ça représente la joie de vivre, vraiment. Les couleurs sont vibrantes. La fantaisie des motifs, c’est juste impressionnant. Je suis une amoureuse du wax. D’ailleurs, pour mon premier défilé, j’ai fait toute la collection autour du wax. Voilà, ce que représente la mode africaine pour moi, c’est la joie de vivre.“ 

 

ESIMBI : Vous êtes initiatrice de l’African Fashion Talent, lancé pour la première fois en 2018. En quelques mots, pouvez-vous nous parler de cet événement ?  

ND : AFRIFATA c’est un événement qui avait pour but de révéler les jeunes talents d’une quinzaine de pays, de mettre en lumière cette nouvelle génération, qui ont présenté une collection de folie d’ailleurs. Chaque créateur raconte son histoire à travers ses collections et puis franchement, ça s’est vu sur la première édition en 2018.  

L’idée de créer cet événement m’est venu car moi-même, en tant que créatrice, je trouvais qu’on n'avait pas assez de possibilité, en tant que jeune créateur, de se mettre en avant. On a nos sacs, on les vend, on fait du classique quoi, du commercial. Mais j’avais envie de mettre en avant ces jeunes créateurs, par un autre biais, plus impactant pour eux et qui serait vraiment utile à l’arrivée. J’en ai rencontré des dizaines qui m’ont dit que leur plus grande difficulté c’était le manque de plateforme existante. On parle de créateurs qui n'étaient pas forcément connus, qui ne savaient pas comment exploiter, comment mettre en avant leurs créations et du coup, pour moi, c’était important de créer cette plateforme, cet événement au Maroc. D’une part, parce que je suis d’origine marocaine et puis parce que j’ai vu la possibilité de faire bénéficier tous ces créateurs de mon expérience et de mon carnet d’adresses. J’ai travaillé dans l’événementiel et je me suis dit pourquoi ne pas mettre en avant ces jeunes designers qui ont un potentiel de folie.”  

ESIMBI : Vous auriez pu vous centrer sur la mise en lumière de la mode orientale. Mais dans une interview vous avez déclaré qu’il était important pour vous de “rendre hommage à l’Afrique et à son vivier d’artistes”. Pourquoi cela vous tient à cœur ?  

ND : “Moi en tant que marocaine, j’ai eu cette chance de mettre en application ma passion. Et pour moi, c’était important de révéler à travers cet événement, ces jeunes artistes d’Afrique dont est fiers. Sachant qu’il y’a 60% des africains qui ont moins de 24 ans, je dirais même que miser sur la jeunesse africaine, c’est miser sur l’avenir du continent. Je n’invente rien. Sa majesté Mohammed VI l’a bien souligné en disant que ‘l’avenir de l’Afrique passe par sa jeunesse’.”  

ESIMBI : L’événement existe depuis 3 ans. Comment concrètement l’AFRIFATA a répondu ou répond au besoin de développement du secteur de la mode africaine sur le continent et à l’échelle internationale ?  

ND : “Cet événement a eu pour impact la révélation de certains talents. Ça a aussi été la consécration d’une carrière pour d’autres. Ce festival n’a pas été uniquement un défilé de mode, mais une plateforme d’échange avec des politiques, des financiers, des artistes, à travers des tables rondes sur les trois jours du Festival. Ça a été au-delà d’un simple défilé de mode. L’AFRIFATA, c’est la connexion entre les talents et les professionnels de l’industrie.”  

 

ESIMBI : Au regard de la situation du secteur de la mode africaine aujourd’hui, quels sont les défis que vous souhaiteriez à tout prix réussir à relever ?  

ND :  “Ma passion, c’est une chose. Mais j’aimerais vraiment organiser d’autres festivals à travers toute l’Afrique. J’aimerais créer une caravane qui se balade à travers tout le continent. Toujours dans l’idée de mettre en avant les talents africains. C’est mon objectif, c’est mon but.” 

 

Nawel Movenpick.jpeg

ESIMBI : Si vous n’aviez pas été mannequin et créatrice de mode, quel autre métier auriez-vous pu faire ?  

ND :  “Alors, je n’ai pas été mannequin mais modèle pour plusieurs marques. Mannequin, il faut faire 1m80 et je ne les fais pas (rires). Mais pour répondre à votre question, j’aurais été créatrice de mode et modèle, car à mes yeux quand on a une passion, rien ne peut nous en détourner. “ 

ESIMBI : Il y a-t-il un fait que peu de gens savent sur vous que vous souhaiteriez partager avec les lecteurs d’ESIMBI ?  

ND:  Non, je laisse les lecteurs découvrir ma passion à travers mes créations, à travers mon univers. Je leur laisse le soin de me découvrir à travail mon travail et mon univers.”  

ESIMBI: Que voulez-vous que le public retienne de vous ?  

ND : ”Je veux que les gens retiennent que chaque réussite commence par un rêve. Ça a été mon mantra tout le long de ma vie. Il faut partir de quelque chose, il faut une base, un moteur. Il faut qu’on soit imprégné de quelque chose pour pouvoir réaliser ce qu’on veut. Pour pouvoir être quelqu’un, il faut être passionné.” 

Trend alerte : M'EYE by Black Up, le nouveau mascara so eyelicious !

L’un des avantages à être journaliste, c’est indéniablement le plaisir que l’on a, lorsque l’on reçoit les derniers produits phares de nos marques favorites. High five, ESIMBI Women ! J’ai testé pour vous, la dernière petite trouvaille de la marque Black Up. J’ai nommé, le M’EYE !  

Si dernièrement vous avez en tête le nom de Black Up grâce à la collaboration de la marque avec la chanteuse Shy’m. Son empreinte est elle, implantée depuis des années sur le marché de la cosmétique, et a d’ailleurs en réserve quelques produits qui pourraient vite devenir vos incontournables. L’idée de vous faire un petit tour de revue des indispensables de Black Up, à avoir dans sa trousse de maquillage, est plus que séduisante. Mais pour cette fois, focalisons-nous sur l’un des outils qui fait tout chez une femme... Le regard.  

mascara-m-eye-esimbi.JPG

I spy with my little M’EYE  

Quand on parle de maquillage, pas facile de trouver son perfect match. Les bonnes marques adaptées à notre make-up line et notre sensibilité. Vous serez d’accord avec moi Mesdames. Nous ce qu’on veut quand il s’agit de se mettre en beauté, c’est avant tout, d’éviter de ressembler à la fille d’à côté. Mais comment réaliser un regard digne d’un red carpet au quotidien, quand on n'a ni le bon produit, ni la bible du make-up de Magali Bertin ? La réponse. On sert les dents et on tente de franchir notre parcours du combattant.

Mais à toutes celles qui rêvent de donner une belle forme à leurs cils sans passer par des falses à la Kim K. Vous pouvez vous laisser séduire par le M’EYE LOVE de Black UP. Après avoir testé durant un mois, je confirme que ce mascara waterproof donne, en plus du volume, de belles courbes à vos cils et tient vraiment longtemps. Ce qui respecte le descriptif que l’on retrouve sur le site internet de la marque.  

Si comme moi, vous êtes du genre à tout miser sur votre regard et maximiser l’effet wild. Posez trois couches de mascara. Pour éviter l’effet paquet, n’hésitez pas à utiliser le bout de la brosse de votre mascara pour séparer vos cils.  

Bien entendu pour du maquillage de qualité, il faut aligner le porte-monnaie.

En vente chez Sephora, le M’EYE LOVE de Black Up est au prix de 25 euros. Pour celles qui préfèrent se fournir directement auprès de la marque, vous achèterez votre mascara, actuellement soldé au prix de 17,43 euros.  

 

meye-echantillon-esimbi.JPG

Astuce beauté  

Niveau make-up toutes les femmes se cherchent. Le but étant de trouver la balance entre sobriété et féminité. Le premier savoir-faire à maîtriser en matière de beauté, c’est l’art de montrer qui on est. Votre mascara doit pouvoir parler pour vous. Si vous voulez éviter d’avoir à vous justifier devant votre mec, qui vient de vous reprocher le temps passé dans la salle bain, tout ça pour avoir l’air du dinde de Noël trop farcie, conseil... Choisissez bien vos produits !  

Un regard de braise ne s’obtient que s’y on en prend soin. Alliez à votre mascara des sérums capables de stimuler la pousse de vos cils. Et surtout, n’oubliez pas votre ami fidèle, la base de mascara.  

Qui sait ? Peut-être que cet été vous trouverez le Gainsbard qui vous chantera sea, sex, M’eye and sun !  

E-BUSINESS: être productive et le rester!

Vous êtes entrepreneure et vous êtes à la tête de votre propre business en ligne? Ça tombe bien. Car dans cet article, ESIMBI Magazine vous dévoile une des clés qui permettra à votre entreprise d'EXPLOSER en terme de chiffre d'affaire. Ce secret: c'est la PRODUCTIVITÉ.

Sans plus tarder, les conseils de la rédaction pour ÊTRE et surtout pour RESTER une femme d'affaire productive.

TIME IS MONEY

LE TEMPS C'EST DE L'ARGENT. Une expression qui s'avère être d'autant plus juste lorsque l'on se lance dans l'univers de l'entrepreneuriat. Ce temps? Apprenez à l’optimiser. C'est une des bases d'une entreprise qui cartonne. Pour cela, vous devrez impérativement vous réservez des "créneaux de travail en INTENSIF". Durant ces créneaux (d'une à une heure et demie) soyez totalement FOCUS sur votre business. Et pour ne surtout pas être distraite, éloignez- vous de toutes vos sources distractions habituels (réseaux sociaux, téléphone, email). Le mot d'ordre durant ces sessions sera; vous l'aurez donc compris:"Mon business et rien d'autre".

image.jpg

PRIORITY OR NOT A PRIORITY?

Si vous n'avez jamais entendu parler de la Matrice d'Eisenhower vous êtes au BON endroit. Cette matrice qui se présente sous forme de tableau va non seulement vous apprendre à faire la distinction entre "tâches importantes" et "tâches futiles", mais elle sera un outil plus qu'indispensable à la réussite et à la pérennité de votre entreprise. Si vous êtes seule au sein de votre business, toutes les tâches devront bien évidemment être traiter par vous-même.

AUTOMATISATION

Le TUNNEL DE VENTE AUTOMATIQUE. Ça vous parle? C'est un système qui facilitera la vente de vos produits et services sans que vous n'ayez plus à lever le petit doigt! Comment est-ce possible? Tous simplement grâce à des étapes que vous allez créer et mettre en place en amont et qui vous permettrons de transformer un simple"prospect" en un véritable client pour votre entreprise.

Se jurer FIDÉLITÉ!

Dernière astuce: La fidélisation client. L'avantage de cette technique? Booster votre rentabilité et donc la productivité de votre entreprise à moindre coût. Car un client fidèle est un client satisfait et un client qui vous fait confiance sera plus apte à dépenser beaucoup plus chez VOUS.

Vous avez désormais toutes les clés en main pour faire de votre business une entreprise à succès.

Binta Doucoure

Une voie ferrée à 1,1 milliards de dollars

rs68786_ja16071412030046-scr-592x296.jpg

D’après la déclaration faite par le chef d’État tanzanien, John Magufuli, la construction d’une voie ferrée entre la Tanzanie et le Rwanda devrait avoir lieu. Le projet ferroviaire énoncé devrait relier la ville de Isaka située au nord de la Tanzanie à Kigali, la capitale officielle du Rwanda. Cela favoriserait par ailleurs les échanges commerciaux entre les deux pays, mais pas seulement puisque la République démocratique du Congo ainsi que la plupart des pays de l’Afrique de l’Est devrait pouvoir bénéficier également de ce chemin de fer.

Le projet ayant déjà fait l’étude d’une faisabilité commencerait selon les autorités des deux pays en début de 2018.  Celle ligne ferroviaire atteignant plus de 400km de long coûterait la somme 1,1 milliards de dollars soit 900 millions d’euros. Ce montant sera partager entre les deux territoires qui s’assureront que le projet soit mené à terme.

 

 

 

4ème édition du programme de développement et de l’entrepreunariat

La fondation de Tony Elumelu vient de commencer l’édition de 2018 de son concours pour les entrepreneurs africains.

Lancé pour la toute première fois en 2015, ce programme vise à aider les plus prometteurs à développer leurs projets et créer leur entreprise. C’est une réelle opportunité à la portée de tous et cette année, 1000 entrepreneurs sont recherchés dans le cadre du programme et seront sélectionnés suivant la viabilité de leur projet.

Les conditions d’éligibilité au concours sont les suivantes :

  • avoir une entreprise basée en Afrique

  • avoir une entreprise à but lucratif

  • avoir une entreprise entre 0 et 3 ans

  • Être agé de 18 ans minimum et être résident légaux ou citoyens d’un pays africain

Rien de plus simple pour y participer, il suffit d’aller sur le site “application.tonyelumelufoundation.org” et de remplir directement le formulaire de candidature.

Attention tout de même à ne pas être hors délai, la date limite étant le 1er mars 2018, à minuit. Après quoi, plus aucune demande d’inscription ne sera pris en compte.


Pour plus d’information, vous pouvez vous diriger sur le site de la fondation de Tony Elumelu http://www.tonyelumelufoundation.org.