Chrystal Marcel : "Un entrepreneur est un grand rêveur qui va au bout de ses rêves"

Christel Marcel, surnommée Chrystal, a bâti sa carrière dans le milieu de l’audiovisuel et plus précisément du casting, de manière progressive. On pourrait presque dire que cette entrepreneuse, reconnue pour ses compétences et ses qualités humaines, est tombée dans la marmite depuis petite. Très appréciée de ses partenaires et des plus grands influenceurs et célébrités de la scène artistique française, Chrystal a accepté de revenir sur ce qui fait d’elle, la femme influente qu’elle est aujourd’hui, dans portrait d’entrepreneur, pour Esimbi Magazine.  

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Esimbi Magazine : Présente-toi aux lecteurs d’ESIMBI MAGAZINE ?  

Chrystal Marcel “Alors, moi je suis chrystal, directrice de casting depuis plus de 10 ans, et grande passionnée de la vie. J’adore découvrir des nouvelles choses. Mais je suis également une grande passionnée des gens. J’adore découvrir leur potentiel et les mettre en lumière.”  

 

Esimbi Magazine : Comment es-tu rentrée dans ce milieu ? 

Chrystal Marcel “Pour faire court, depuis toute jeune j’adorais partager mes bons plans. Je faisais beaucoup de figuration, pour tout ce qui était sitcoms pour ados, publicités, émissions télés, séries etc... Et j’adorais partager mes plans avec les gens que je connaissais.  

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J’ai rencontré Kool Shen qui m’a proposé de tourner dans un de ses clips. Il m’a d’abord demandé si je pouvais inviter une dizaine de filles...Puis, une dizaine de garçons. En voyant que je réussissais sans problème, il a fini par me demander : “Est-ce que tu peux inviter 100 personnes.” (rires) J’ai invité les amis, des amis, des amis, et j’ai fait le clip Two shouts for my people, avec une centaine de figurants.  

J’ai fait très bonne impression auprès de la boite de production qui s’occupait du montage de ce clip. Ils ont demandé à me rencontrer et c’est comme ça que ça a démarré. J’ai travaillé avec eux pendant deux ans en tant que directrice de casting avant de monter ma propre agence de casting.”  

 

Esimbi Magazine : A tes débuts, quelles ont été les défis auxquels tu as été confrontée ?  

Chrystal Marcel “Les défis, c’était surtout qu’on ne me connaissait pas. J’étais très jeune. J’avais 23 ans quand j’ai monté ma société. A cet âge-là, j’en paraissais 18. Donc, le souci de crédibilité, il était là. Mon focus a été de leur montrer que j’étais performante dans mon métier. Mais surtout, que j’étais passionnée et que je me donnais vraiment à fond.  

Je suis aussi quelqu’un d’extrêmement perfectionniste, mon éthique de travail me permettait de leur prouver, qu’il ne fallait pas me juger par rapport à mon âge, mais plutôt par rapport à mes compétences.  

Il ne faisait aucun doute que je me défonçais triplement fois plus que n’importe qui, et c’est ce qui m’a permis d’avoir de plus en plus de demande, de très bons retours et de fidéliser mes clients.”  

 

Esimbi Magazine : En quoi ton métier te fait rêver encore aujourd’hui ? Est-ce que tu dirais que “rêver en travaillant” est un élément essentiel pour pouvoir continuer quand on est entrepreneur ?  

Chrystal Marcel “Mon métier me fait rêver et je pense qu’il va me faire rêver encore très, très, très longtemps. Tout simplement parce que chaque projet est différent, chaque émission, chaque tournage, chaque film, pub etc... Chaque projet est unique, et à chaque fois, ce sont des nouvelles personnes que l’on doit trouver.  

Hier encore, j’étais sur le tournage d’une publicité pour AIDS. Et, c’est typiquement, dans ce genre de moment, que tu te dis intérieurement que t’es utile. C’est toi qui permets aux gens de réaliser leurs rêves et d’être en lumière. Et c'est çà mon métier. C’est de permettre aux gens de briller, de vraiment montrer leur talent, de gagner en assurance et surtout de changer des vies.  

Et c’est aussi ça, être entrepreneur. Rêver en travaillant, oui. Mais accomplir ses rêves surtout. Concrètement, pour moi, un entrepreneur, c’est quelqu’un qui a des rêves et qui les accomplit. Quelqu’un qui n’a pas de rêves, ce n’est pas un entrepreneur, ce n’est pas possible.  

Un entrepreneur est un grand rêveur qui va au bout de ses rêves et qui les réalise.” 

 

Esimbi Magazine : Tu fais partie des rares personnes de la communauté afro-caribéenne à être influente dans ce milieu, as quoi attribue-tu ton succès ?  

Chrystal Marcel “Mon succès, je l’attribue surtout à mon niveau de compétences et à mon travail. Je ne me suis jamais dit en rencontrant un client, ‘bah je suis une femme, je suis noire, je suis jeune et je dois tout prouver.’ Non. 

Dans ma tête, c’était, ‘je suis une excellente directrice de casting, je vais leur prouver qu’ils ont raison de me faire confiance et de travailler avec moi.’ Et ce que je pourrais dire aux personnes de la communauté qui souhaitent également se lancer, c’est de ne pas se mettre des freins. Parce que le plus grand frein, c’est nous même. Si on commence nous, à se dire, je suis noire ou je suis une femme, ou je suis jeune, je n’y arriverais pas. C’est l’image que l’on va transmettre aux autres.  

Pour moi, il faut qu’on te juge par rapport à tes compétences, ta confiance en toi et ton assurance.”  

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Esimbi Magazine : Vivienne de Beaufort, directrice de programme entreprendre au féminin de l’Essec business school a dit : Les femmes ont le complexe de l’imposteur. Elles ont souvent une exigence de perfection que personne ne leur demande.” Qu’en penses-tu ? Et surtout est-ce que tu penses que cet adage pourrait s’appliquer pour les femmes afro entrepreneurs de France par exemple ?  

Chrystal Marcel “Le syndrome de l’imposteur ce n’est pas quelque chose qui s’applique seulement aux femmes afro-entrepreneurs ou aux femmes tout court. Le syndrome de l’imposteur, ça arrive à beaucoup de personnes, à partir du moment où on concrétise quelque chose, et qu’on se dit, ‘oui mais, est-ce que j’ai vraiment le mérite pour’.  

Le syndrome de l’imposteur, c’est un peu comme la solitude de l’entrepreneur, c’est quelque chose par lequel on passe forcément. Il faut juste réussir à se dire, qu’à partir du moment où tu as réussi quelque chose, il n’y a pas lieu d’avoir le syndrome de l’imposteur, même pour une femme noire.  A partir du moment où tu maitrise ton art, tu le maitrise, point barre.”  

 

Esimbi Magazine : Comment penses-tu que les femmes d’origines afro qui nourrissent l’ambition de travailler dans les médias, devraient appréhender les challenges qui les attendent ? 

Chrystal Marcel “Pour moi, tout vient de l’image que toi-même tu reflète. Si dans ta tête tu te dis, mince je suis noire, ça va être plus compliquée pour moi, quand tu vas voir les gens et que tu vas les démarcher, c’est l’image que tu vas leur donner. Avant d’être une entrepreneuse, avant d’être une winneuse, avant d’être accomplie, ce que tu vas donner comme image, c’est regardez-moi, je suis noire. Non. En quelques secondes, il faut que les gens voient au travers de ta couleur. On est tous différents, et Dieu merci.  

Il faut assumer la personne que tu es dans ton entièreté et surtout avoir confiance en toi et en tes compétences. Je me répète sur ça, mais pour moi c’est vraiment, le plus grand obstacle que les personnes peuvent avoir. Une femme qui a confiance en elle, personne ne pourra la déstabiliser.  

Peut-importe le contexte de notre société. Les personnes de la communauté doivent se dire, ‘je suis entrepreneur et je suis compétent dans ce que je fais’. Et c’est l’image qu’ils donneront aux autres.  

Moi, je me suis toujours considérée comme chanceuse d’être noire. Je remercie Dame Nature, je remercie mes parents, je remercie Dieu.  

Malgré la conjoncture actuelle de notre société, on doit se dire que dans la vie, il faut se battre, et ça, quel que soit nos armes.”  

 

Esimbi Magazine : De quoi es-tu le plus fière aujourd’hui quand tu regardes ton parcours ?  

Chrystal Marcel “Malgré les difficultés et les aléas que peut rencontrer un entrepreneur, et bien, je suis toujours là. Il ne faut pas s’imaginer que quand on est entrepreneur, tout est rose, tout est beau. Non. Être entrepreneur, ça signifie avoir des hauts, des bas et parfois des très, très bas. Du coup, quand je regarde mon parcours, ce dont je suis le plus fière, c’est forcément de n’avoir jamais lâché.”  

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Esimbi Magazine : Quand on est une femme ambitieuse et à succès comme toi, on reçoit souvent des critiques sur la manière de gérer sa carrière ou le fait de délaisser le côté personnel – Comment tu concilie ta vie de femme avec celle d’entrepreneur ?  

Chrystal Marcel “Le nombre de fois où j’ai entendu ‘mais toi tu es carriériste’. (Rires) Alors, que pas du tout. Je suis ambitieuse, certes. J’aime faire mon travail passionnément, mais j’aurais pu être salariée et faire mon travail tout aussi passionnément. Ce n’est pas parce qu’on est entrepreneuse, que toute notre vie est destinée à la carrière professionnelle. Je sais garder du temps pour ma vie privée, mes proches, et ma vie sociale. Ce qui est mon équilibre d’ailleurs. Il y a ce stéréotype en société de : la maison, le mariage, le bébé, le travail. Mais à côté, ce n’est pas ça le plus important. Le plus important, c’est d'être heureux, tout simplement.  

Pour les femmes à qui l’ont fait souvent sentir ce sentiment de culpabilité. Il faut se dire qu’on aura tout le temps ça. Pointer du doigt, ce que vous n’avez pas est une manière pour les gens de se rassurer, sur leurs propres failles. En réalité, il se peut que vous soyez dix mille fois plus heureuse dans votre situation, sans maris ou enfants, qu’eux, mariés avec des enfants.  

Pour ceux qui ont l’habitude de faire des commentaires négatifs comme ça, envers les femmes, jugées trop ambitieuses. Je dirais une chose. Avant d’appuyer sur ce que la personne n’a pas. Essayez de vous concentrer sur ce qui la passionne vraiment. Et là, vous aurez toutes les réponses, du pourquoi, elle n’a pas certaines choses dans sa vie.”  

 

Esimbi Magazine : Après plus de 10 ans dans ce milieu quelles sont tes ambitions aujourd’hui ?  

Chrystal Marcel “Mes ambitions aujourd’hui, c’est de développer l’agence au niveau international. Je pense que le tour de la France, je l’ai fait.  J’ai vu des pays, où il n’y pas d’agence de casting. Je veux me concentrer sur le développement de l’agence dans ces différents pays, et prendre beaucoup de plaisir à le faire.”   

 

Esimbi Magazine : Pour terminer, avec ton expérience et l’avenir qui le nôtre aujourd’hui, si tu avais un conseil à donner aux femmes afro-caribéennes entrepreneurs de France et d’ailleurs, que leur dirais-tu ?  

Chrystal Marcel “Pour toutes les femmes qui souhaitent devenir entrepreneur, je vous dirais que si jamais vous voulez créer, dans cette période de COVID, dites-vous que cette période nous permet de voir qu’il faut tout digitaliser. L’avenir est dans le digital. Pour celles qui ont déjà entrepris, au lieu de se dire, mince c’est la catastrophe. Essayez de voir comment vous pouvez dès maintenant digitaliser votre commerce. Vous êtes un institut de beauté. Proposez des formations en ligne, ou des conseils beauté à la maison, et vendez vos produits en ligne, par exemple. 

A titre personnel, c’est ce que j’ai fait avec ma société. Je fais désormais les castings en ligne. Il faut savoir prendre les difficultés comme des opportunités. Voir comment vous pouvez amener votre entreprise à se développer. Digitaliser son entreprise, c’est une façon beaucoup plus simple de pouvoir la digitaliser partout dans le monde et donc surtout, de toucher un plus large public. Pour moi l’avenir de demain, c’est le digital.”  

 

Suivez le travail de Chrystal via son site internet : https://chrystalcasting.com/agence/

Ou sur Instagram : https://www.instagram.com/chrystal_casting/channel/

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Chadwick Boseman tire sa révérence dans Le blues de Ma Rainey (Ma Rainey's Black Bottom)

L'acteur américain décédé le 28 août dernier interprète Levee dans le nouveau long-métrage de George C. Wolfe diffusé sur Netflix le 18 décembre 2020. Il s'agit du dernier rôle de Chadwick Boseman au cinéma.

Il restera pour beaucoup, l'inoubliable Panthère Noire de Black Panther. Chadwick Boseman aurait eu 44 ans le 29 novembre 2020. Il est décédé des suites d'un cancer du côlon le 28 août 2020. Sa disparition a suscité une vague d'émotions chez les fans de la star hollywoodienne.

La maladie n'a cependant pas empêché l'acteur de tourner partager l'affiche du nouveau film de George C. Wolfe intitulé Le blues de Ma Rainey ( Ma Rainey's Black Bottom ) qui sort sur Netflix le 18 décembre 2020. Produit par Denzel Washington et inspiré d'une histoire vraie, ce biopic est adapté de la pièce de théâtre Ma Rainey Black Bottom écrite en 1982 par August Wilson, écrivain américain décédé en 2005.

Chadwick Boseman dans le rôle de Levee. Crédit photo : David Lee - Netflix

Chadwick Boseman dans le rôle de Levee. Crédit photo : David Lee - Netflix

Aux côtés de Viola Davis qui incarne le personnage de Ma Rainey, Chadwick Boseman s'illustre en trompettiste talentueux, ambitieux et déterminé à percer dans le monde musical. Il rêve même de fonder son propre groupe.

Chadwick Boseman (Levee) et Viola David (Ma Rainey). Crédit photo : David Lee - Netflix

Chadwick Boseman (Levee) et Viola David (Ma Rainey). Crédit photo : David Lee - Netflix

«Il a réalisé un travail exceptionnel»

Avant la diffusion du film sur Netflix, Chadwick Boseman a déjà reçu quelques éloges, notamment de Ted Sarandos. Le co-directeur général de Netflix a salué la performance de l’acteur au média américain Entertainment Weekly : “Chadwick était un super-héros à l’écran et dans la vie, c’est impensable de l’imaginer atteindre un tel niveau de travail alors qu’il combattait vaillamment sa maladie. Son héritage en tant que personne et artiste va inspirer des millions de gens.” Denzel Washington s’est également exprimé au New York Times : “Il a réalisé un travail exceptionnel, et maintenant, il est parti. Je n’arrive toujours pas à y croire.”

Une nomination à titre posthume aux Oscars 2021

Crédit photo : David Lee - Netflix

Crédit photo : David Lee - Netflix

Grâce à sa prestation dans le film de George C. Wolfe, Chadwick Boseman est nominé par Netflix à titre posthume aux Oscars 2021 dans la catégorie “Oscar du meilleur rôle”. Il est également en lice pour l’Oscar ‘du meilleur acteur dans un second rôle” pour son rôle dans Da 5 Bloods de Spike Lee. L’acteur américain Kyle Buchanan est même convaincu que Chadwick Boseman sera récompensé coûte que coûte à la 93e cérémonie des Oscars en 2021. “Chadwick Boseman remportera presque certainement l’Oscar du meilleur acteur, maintenant que Netflix a officiellement décidé de faire campagne pour lui en tant qu’interprète principal dans Ma Rainey’s Black Bottom. Il est si bon dans sa dernière performance cinématographique que cela semble indéniable”, a-t-il exprimé sur Twitter le 21 octobre 2020.

“Chadwick Boseman est si bon dans sa dernière performance cinématographique que cela semble indéniable” (Kyle Buchanan sur Twitter le 21 octobre 2020)

Malgré sa courte carrière, Chadwick Boseman laissera sans doute une marque indélébile dans le cinéma américain et international.

La bande annonce du film Le blues de Ma Rainey (Netflix)

Chicago, 1927. Un studio d'enregistrement. La tension monte entre Ma Rainey (Viola Davis), un ambitieux musicien (Chadwick Boseman) et les producteurs blancs...

L’Afrique fait son cinéma : Quel place pour le noir dans le 7ème art ?  

#Oscarssowhite, #Cesarssiblancs ou #BlacksCesars. Que ce soit au pays de l’Oncle Sam ou pour la France libre du Général De Gaulle, le constat est le même. Pour eux comme pour nous, plane le souci majeur de la représentation du noir dans l’industrie culturelle qu’est le cinéma. Si aux Etats-Unis, les acteurs afro-américains réussissent progressivement à déboulonner la vision que se fait l’impérialiste blanc du noir sur grand écran. En France aussi, des voix s’élèvent pour faire bouger les mentalités.  

Depuis quelques années, on voit se multiplier de véritables actions par des professionnels du secteur, amoureux de l’Afrique et de ses talents, qui mettent tout en œuvre pour ouvrir le champ des possibilités aux acteurs de la communauté. C’est dans ce contexte que s’est créé le festival international du film panafricain en 2004, ou qu’a vu le jour, le festival, l’Afrique fait son cinéma, créé par Blaise Pascal Tanguy, il y a deux ans.  

Si ces deux festivals portent des noms différents, ils ont pourtant, la même vocation : porter au-delà des frontières la richesse de la culture africaine et de ses talents, en donnant une vitrine à ces acteurs noirs, qui font des pieds et des mains pour réussir à se faire une place dans le 7ème art.  

 

Il est possible de tourner la problématique dans tous les sens. L’image du noir, la place du noir, la représentation du noir... Dans son article paru en juillet 2020, Le Figaro titrait : le cinéma français a-t-il peur du noir ? La seule interrogation qu’il y a derrière tous ces termes en réalité, c’est tout simplement, la question du noir. Lors des Césars 2020, l’actrice Aïssa Maïga avait bien résumé cette question du noir.  ″Ça fait plus de deux décennies que je ne peux pas m’empêcher de compter lors des réunions du métier... J’ai toujours pu compter sur les doigts d’une main le nombre de non-blancs.” 

La marraine de la deuxième édition de l’Afrique fait son cinéma, qui se tiendra au cinéma le Lincoln à Paris, les 22 et 23 décembre 2020, se positionne comme fer de lance d’une communauté mobilisée qui multiplient les actions marquantes pour ENFIN, se faire entendre. Et à juste titre. Car, aujourd’hui plus que jamais, être comédien noir en France, ce n’est pas se cantonner au rôle du nègre comique ou assujetti. Au même titre que le jeu d’acteur blanc peut être varié, le jeu d’acteur noir demande à être réévalué, à son unique, unité de valeur : un jeu d’acteur.  

C’est en ça que se trouve la force des festivals comme celui de l’Afrique fait son cinéma. Dans une interview son fondateur, Blaise Pascal Tanguy, déclarait : “Il est indéniable qu’un festival comme le nôtre permet de mettre en lumière le travail des cinéastes africains, et en particulier des comédiens. (…) Pendant cette rencontre, nous comptons projeter deux ou trois films africains, faciliter les rencontres entre les porteurs de projets, les producteurs, et bien entendu, tous les acteurs de l’industrie du cinéma. Je suis persuadé que les acteurs et actrices de cinéma africains et afro-descendants y trouveront leur compte.”  

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Trouver son compte, c’est de cela qu’il s’agit. Trouver son compte en tant qu’acteur noir dans une industrie qui jouit de sa liberté d’expression à travers des stéréotypes blessant, provenant du traumatisme de l’esclavage et de la discrimination.  

Car le cinéma tire son inspiration des scènes de vie qui se jouent en société. Ainsi, dans une société marquée par le racisme, comment le noir peut-il trouver sa place ? Et, comprenons-nous, pas “peut-il”, au sens, est-ce qu’il y arrivera ? Mais plutôt au sens, quels sont les moyens donnés et qu’il prend pour y arriver ?  

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L’enjeu, de l’organisation d’un tel festival à Paris, est bel et bien de montrer l’ampleur du talent des acteurs noirs aux professionnels du métier, qui peinent à se sentir concernés par la question de la représentation des minorités, parce qu’ils sont blancs.  

Avec en tête d’affiche, des grands noms du cinéma français et américains, que sont Aïssa Maïga et Eriq Ebouaney, le but est de dire, “nous sommes là, que vous preniez en considération notre appel ou pas, et on ne vous lâchera pas”. Quitte à faire les choses soient-mêmes...pourquoi pas ?  

 

 

A Wrinkle in Time, un film très attendu de 2018

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“A Wrinkle in Time” ou “Un raccourci dans le temps” en français est un film de la réalisatrice Ava DuVernay qui en a fait une adaptation du roman éponyme écrit en 1962 par Madeleine L’Engle.

Ce dernier est un film fantastique américain dont la sortie est prévue le 9 mars 2018 et qui nous raconte les aventures de quatres jeunes enfants, Meg, Charles et les jumeaux Sandy et Dennys. Ils vivent tous ensemble avec leur mère qui est une scientifique, leur père lui aussi étant un scientifique a disparu mystérieusement, sans que personne ne sache ce qu’il lui est arrivé.

Par la suite, Meg, un des enfants voit débarquer trois puissants êtres surnaturels : Mme Who, Mme Whatsit et MmeWhich et elle va découvrir que la disparition de son père est étrangement liée à ses précédentes recherches sur un tesseract pouvant agir sur l'espace-temps et permettant ainsi de voyager dans l’univers. Ces êtres surnaturels annoncent ensuite à Meg et à Charles Wallace qu'ils doivent sauver absolument sauver leur père et avec l'aide d’un homme appelé Calvin O'Keefe, ils vont tout au long du film s'aventurer vers des planètes extraterrestres pour affronter les forces du mal et sauver leur père.

Nous vous en disons pas plus, ce film prometteur sera un must-see de l’année 2018 et l’équipe de rédaction ne peut que vous conseiller d’aller le voir surtout que l’un des acteurs principaux n’est autre que Oprah Winfrey, la très célèbre animatrice et productrice afro-américaine.

 

 

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13th Edition of the Screen Nation Film and Television Awards

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On Sunday 18th of February 2018 will take place the 13th edition of the screen Nation Film and Television Awards at the ILEC Banqueting Suite. At this occasion, a red carpet will be set up with a live retranscription on Youtube from 5.00 pm.

This award has the objective to put forward the black British and international television and movie talents of African heritage. This year, the long-awaited show will be hosted by two amazing persons. The first one is Simon Frederick, the successful photographer, artist and director and by media personality Kelechi Okafor.

A banquet, a live cabaret and an after-party show are on the menu. Be ready to be dazzled by the theme of the evening:  Black Panther African Royalty Swagger, Black Tie African Style, African Print Ballgowns, Glamorous/Funky Black Panther inspired Evening Wear, Red Carpet Swagger Style.

To attend it, it will be necessary for you to buy your ticket on the Event's website. Price rates are  going from 30 to 100 pounds.

USE DISCOUNT CODE : SCREENVIP FOR 25% OFF

For more information, please find the complete program on the site

http://screennation.com/the-night/.

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La panthère noire

Réalisé par Ryan Coogler (qui est également l’auteur de « Creed, l’héritage »), Black Panther est le film à ne pas rater en ce début d’année 2018. Ce nouveau Marvel vient compléter une liste déjà bien fournie en film de super-héros plus badass les uns que les autres.

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Personnage historique des comics Marvel, la panthère noire n’est pourtant apparue que pour la première fois sur nos écrans dans le volet « Captain America Civil War » sorti en 2016. Une apparition que les puristes de la firme ont appréciés et qui ouvre désormais un nouveau chapitre dans l’histoire des Avengers. Créé en 1966 par Stan Lee, Black Panther est le tout premier super héros noir. Il représente un personnage politique engagé, roi du Wakanda, un pays africain doté de technologies futuristes, d’un acier unique au monde et d’une jungle luxuriante. Comme avec la majorité de ses héros, Stan Lee souhaitait caricaturer la société qui l’entourait en ce temps là. Au travers de Black Panther, il décidait de s’attaquer à l’exploitation des pays africain par les pays occidentaux ainsi qu’à la ségrégation raciale. Aux états-Unis, la Panthère Noire devenait ainsi le symbole de l’obtention des droits civiques fondamentaux pour tous les américains, qu’importe leurs origines.

Guerrier féroce et presque invincible, roi charismatique et cultivé, il est le détenteur d’une armure ultra sophistiquée qui lui permet de combattre n’importe qui, n’importe quoi. Dans ce premier opus, nous retrouverons T’Challa (Black Panther interprété par Chadwick Boseman) au sein d’une guerre de pouvoir pour récupérer le trône du Wakanda laissé vacant. Il devra faire face à de nombreux adversaires et en autres Erik Killmonger (interprété par Michael B. Jordan), Man-Ape et enfin Ulysses Klaue. Avec 3 ennemis, ce film nous promet son lot d’action et de rebondissements en tout genre. Enfin, nous retrouverons également de nombreux acteurs Afro-Americain, tel que Lupita Amondi Nyong’o, Danai Gurira, Letitia Wright et l’ivoirien Isaac de Bankolé. Autant de raisons de ce rendre au cinéma le 12 Février prochain. En attendant, la rédaction ESIMBI vous laisse découvrir ou redécouvrir la bande annonce.

Voici le lien de la bande annonce
https://youtu.be/8RQpN5kQslw 

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