NAWEL DEBBOUZE : "Miser sur la jeunesse africaine, c'est miser sur l'avenir du continent"

Son nom vous le connaissez bien, mais savez-vous vraiment qui est Nawel Debbouze ? Car si son patronyme est un atout, Nawel Debbouze est loin d’être que la sœur de... Impliquée dans d’importantes actions caritatives comme, l’opération Ne baissons pas les masques, qui œuvre pour aider les familles marocaines à surmonter la crise du COVID-19, s'il y a une particularité importante à souligner chez Nawel Debbouze, c’est son éternel main tendue pour aider les autres. Au-delà de son grand cœur, la jeune femme de 30 ans, a su s’affirmer au fil des années comme une bussiness modeuse accomplie, en créant notamment sa ligne de sacs à main. De son amour pour la mode, est né la volonté de montrer au monde, la multitude de talents qui comme elle, se dépasse pour réussir à faire de leur passion un métier. Grâce à l’African Fashion Talent, qu’elle lance en 2018, Nawel Debbouze marque son attachement au continent, et donne sa chance aux talents émergents. Pour ESIMBI, Nawel Debbouze a accepté de revenir sur son parcours et sa passion pour la mode et son attachement à la mode africaine.  

 

ESIMBI :  Nawel Debbouze bonjour, question classique, pour ceux qui ne vous connaissent pas, comment est-ce que vous vous décrieriez ? Qui est Nawel Debbouze ?  

NAWEL DEBBOUZE :  “Je suis une femme avant tout. Une jeune femme de 30 ans, passionnée de mode et maman d’un petit garçon qui s’appelle Yanis.”  

ESIMBI : Pouvez-vous me donner 5 moments incontournables de votre vie qui ont forgé la femme ambitieuse que vous êtes aujourd’hui ?  

ND : “Premièrement, je dirais mes études à l’étranger. J’ai étudié en Angleterre et au Canada, et c’est ce qui m’as permis d’avoir cette ouverture d’esprit sur le monde.  

Deuxièmement, je dirais tout simplement que ma vie a été jalonnée par de belles rencontres. Des rencontres telles que Precious Motsepé, qui est une grande entrepreneuse en Afrique du Sud, qui a organisé la Fashion Week pour le groupe Mercedes. C’est une grande femme, entrepreneuse, qui a un parcours merveilleux.  

Ma rencontre avec Monica Belluci aussi, m’a également beaucoup inspiré tout au long de mon parcours. Ces deux femmes ont marqué l’histoire pour moi.  

Troisièmement, je dirais que l’année de création de ma marque de sacs à main, JudeJude, fait partie des moments incontournables de ma vie.  

Quatrièmement, l’organisation du Festival African Fashion Talent et cinquièmement, bien évidemment la naissance de mon fils, Yanis, qui a 9 ans aujourd’hui et qui m’a complètement épanoui et accompli en tant que femme.”  

ESIMBI : Si je vous dis ‘mode’, qu’est-ce que vous me répondez ?  

ND : “Pour moi, la mode se résume en trois mots. Passion, liberté et expression.  Passion parce que c’est quelque chose qui ne se décide pas, qui se vit. C’est inné en fait la passion. La liberté, parce que la mode est un art qui vous permet d’être libre, ça parle à l’humanité. Et puis l’expression, parce que c’est un langage universel la mode. C’est un langage qui ne se verbalise pas. Pour moi, chacun est libre de s’exprimer de sa façon. La mode c’est l’expression d’une personnalité, ça englobe pleins de choses en fait la mode, mais pour moi ce qui en ressort de fondamental c’est la passion, la liberté et l’expression.“ 

 

ESIMBI : Vous êtes créatrice d’une marque de sacs à main nommée JudeJude. Pouvez-vous nous dire comment les codes culturels qui vous imprègnent se manifestent dans vos créations et dans votre éthique de travail, en règle générale ? 

ND : “La création de ma marque de sacs à main et être dans la mode, pour moi déjà, c’est un rêve que j’ai depuis toute petite. Ma mère avait deux trois sacs à main en haut de son armoire, et il ne fallait pas les toucher. Quand j’en prenais un, c’est quand elle était absente, mais vraiment il ne fallait pas les toucher. (rires) C’est vraiment une histoire qui me tient à cœur depuis toute petite. Et puis les sacs à main de ma maman, c’était vraiment quelque chose de précieux, comme un bijou. Ils étaient emballés dans des housses etc... Donc, voilà, c’est vraiment un rêve depuis toute petite de vouloir créer ma marque, et je l’ai concrétisé avec le lancement de JudeJude en 2018.  

La marque JudeJude parle d’elle-même. Ce terme signifie ‘générosité’ en arabe littéraire. C’est un métissage, c’est un mélange de culture, c’est à la fois une culture maghrébine, africaine et occidentale. Je mélange pleins de codes couleurs dans mes créations.  

L’éthique de travail je l’ai et elle me tient à cœur, parce que toutes mes créations sont faites selon un savoir-faire précieux et ancestrale issu d’Orient. Et puis à travers mes sacs je voulais vraiment explorer la sensibilité et le raffinement de mon pays. Il y a beaucoup de tissus que je retravaille d’ailleurs, qui sont des tissus 100% marocains. A travers ma marque, c’est vraiment une histoire que j’essaye de créer et d’agrandir.  

En ce qui concerne mes ambitions... j’en ai pleins. J’ai encore envie de créer d’autres festivals de mode, d’agrandir ma marque, de partir dans le prêt-à-porter. C’est vrai que là je suis autour de la maroquinerie mais j’aimerais vraiment m’élargir à ce niveau-là.”  

 

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ESIMBI : Maintenant si je vous dis ‘mode africaine’, qu’est-ce que cela vous évoque ?  

ND :  (rires) - “Ahh, la mode africaine elle m’évoque beaucoup de chose. Elle est whaouuu ! La mode africaine pour moi ça représente la joie de vivre, vraiment. Les couleurs sont vibrantes. La fantaisie des motifs, c’est juste impressionnant. Je suis une amoureuse du wax. D’ailleurs, pour mon premier défilé, j’ai fait toute la collection autour du wax. Voilà, ce que représente la mode africaine pour moi, c’est la joie de vivre.“ 

 

ESIMBI : Vous êtes initiatrice de l’African Fashion Talent, lancé pour la première fois en 2018. En quelques mots, pouvez-vous nous parler de cet événement ?  

ND : AFRIFATA c’est un événement qui avait pour but de révéler les jeunes talents d’une quinzaine de pays, de mettre en lumière cette nouvelle génération, qui ont présenté une collection de folie d’ailleurs. Chaque créateur raconte son histoire à travers ses collections et puis franchement, ça s’est vu sur la première édition en 2018.  

L’idée de créer cet événement m’est venu car moi-même, en tant que créatrice, je trouvais qu’on n'avait pas assez de possibilité, en tant que jeune créateur, de se mettre en avant. On a nos sacs, on les vend, on fait du classique quoi, du commercial. Mais j’avais envie de mettre en avant ces jeunes créateurs, par un autre biais, plus impactant pour eux et qui serait vraiment utile à l’arrivée. J’en ai rencontré des dizaines qui m’ont dit que leur plus grande difficulté c’était le manque de plateforme existante. On parle de créateurs qui n'étaient pas forcément connus, qui ne savaient pas comment exploiter, comment mettre en avant leurs créations et du coup, pour moi, c’était important de créer cette plateforme, cet événement au Maroc. D’une part, parce que je suis d’origine marocaine et puis parce que j’ai vu la possibilité de faire bénéficier tous ces créateurs de mon expérience et de mon carnet d’adresses. J’ai travaillé dans l’événementiel et je me suis dit pourquoi ne pas mettre en avant ces jeunes designers qui ont un potentiel de folie.”  

ESIMBI : Vous auriez pu vous centrer sur la mise en lumière de la mode orientale. Mais dans une interview vous avez déclaré qu’il était important pour vous de “rendre hommage à l’Afrique et à son vivier d’artistes”. Pourquoi cela vous tient à cœur ?  

ND : “Moi en tant que marocaine, j’ai eu cette chance de mettre en application ma passion. Et pour moi, c’était important de révéler à travers cet événement, ces jeunes artistes d’Afrique dont est fiers. Sachant qu’il y’a 60% des africains qui ont moins de 24 ans, je dirais même que miser sur la jeunesse africaine, c’est miser sur l’avenir du continent. Je n’invente rien. Sa majesté Mohammed VI l’a bien souligné en disant que ‘l’avenir de l’Afrique passe par sa jeunesse’.”  

ESIMBI : L’événement existe depuis 3 ans. Comment concrètement l’AFRIFATA a répondu ou répond au besoin de développement du secteur de la mode africaine sur le continent et à l’échelle internationale ?  

ND : “Cet événement a eu pour impact la révélation de certains talents. Ça a aussi été la consécration d’une carrière pour d’autres. Ce festival n’a pas été uniquement un défilé de mode, mais une plateforme d’échange avec des politiques, des financiers, des artistes, à travers des tables rondes sur les trois jours du Festival. Ça a été au-delà d’un simple défilé de mode. L’AFRIFATA, c’est la connexion entre les talents et les professionnels de l’industrie.”  

 

ESIMBI : Au regard de la situation du secteur de la mode africaine aujourd’hui, quels sont les défis que vous souhaiteriez à tout prix réussir à relever ?  

ND :  “Ma passion, c’est une chose. Mais j’aimerais vraiment organiser d’autres festivals à travers toute l’Afrique. J’aimerais créer une caravane qui se balade à travers tout le continent. Toujours dans l’idée de mettre en avant les talents africains. C’est mon objectif, c’est mon but.” 

 

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ESIMBI : Si vous n’aviez pas été mannequin et créatrice de mode, quel autre métier auriez-vous pu faire ?  

ND :  “Alors, je n’ai pas été mannequin mais modèle pour plusieurs marques. Mannequin, il faut faire 1m80 et je ne les fais pas (rires). Mais pour répondre à votre question, j’aurais été créatrice de mode et modèle, car à mes yeux quand on a une passion, rien ne peut nous en détourner. “ 

ESIMBI : Il y a-t-il un fait que peu de gens savent sur vous que vous souhaiteriez partager avec les lecteurs d’ESIMBI ?  

ND:  Non, je laisse les lecteurs découvrir ma passion à travers mes créations, à travers mon univers. Je leur laisse le soin de me découvrir à travail mon travail et mon univers.”  

ESIMBI: Que voulez-vous que le public retienne de vous ?  

ND : ”Je veux que les gens retiennent que chaque réussite commence par un rêve. Ça a été mon mantra tout le long de ma vie. Il faut partir de quelque chose, il faut une base, un moteur. Il faut qu’on soit imprégné de quelque chose pour pouvoir réaliser ce qu’on veut. Pour pouvoir être quelqu’un, il faut être passionné.” 

Trend alerte : M'EYE by Black Up, le nouveau mascara so eyelicious !

L’un des avantages à être journaliste, c’est indéniablement le plaisir que l’on a, lorsque l’on reçoit les derniers produits phares de nos marques favorites. High five, ESIMBI Women ! J’ai testé pour vous, la dernière petite trouvaille de la marque Black Up. J’ai nommé, le M’EYE !  

Si dernièrement vous avez en tête le nom de Black Up grâce à la collaboration de la marque avec la chanteuse Shy’m. Son empreinte est elle, implantée depuis des années sur le marché de la cosmétique, et a d’ailleurs en réserve quelques produits qui pourraient vite devenir vos incontournables. L’idée de vous faire un petit tour de revue des indispensables de Black Up, à avoir dans sa trousse de maquillage, est plus que séduisante. Mais pour cette fois, focalisons-nous sur l’un des outils qui fait tout chez une femme... Le regard.  

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I spy with my little M’EYE  

Quand on parle de maquillage, pas facile de trouver son perfect match. Les bonnes marques adaptées à notre make-up line et notre sensibilité. Vous serez d’accord avec moi Mesdames. Nous ce qu’on veut quand il s’agit de se mettre en beauté, c’est avant tout, d’éviter de ressembler à la fille d’à côté. Mais comment réaliser un regard digne d’un red carpet au quotidien, quand on n'a ni le bon produit, ni la bible du make-up de Magali Bertin ? La réponse. On sert les dents et on tente de franchir notre parcours du combattant.

Mais à toutes celles qui rêvent de donner une belle forme à leurs cils sans passer par des falses à la Kim K. Vous pouvez vous laisser séduire par le M’EYE LOVE de Black UP. Après avoir testé durant un mois, je confirme que ce mascara waterproof donne, en plus du volume, de belles courbes à vos cils et tient vraiment longtemps. Ce qui respecte le descriptif que l’on retrouve sur le site internet de la marque.  

Si comme moi, vous êtes du genre à tout miser sur votre regard et maximiser l’effet wild. Posez trois couches de mascara. Pour éviter l’effet paquet, n’hésitez pas à utiliser le bout de la brosse de votre mascara pour séparer vos cils.  

Bien entendu pour du maquillage de qualité, il faut aligner le porte-monnaie.

En vente chez Sephora, le M’EYE LOVE de Black Up est au prix de 25 euros. Pour celles qui préfèrent se fournir directement auprès de la marque, vous achèterez votre mascara, actuellement soldé au prix de 17,43 euros.  

 

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Astuce beauté  

Niveau make-up toutes les femmes se cherchent. Le but étant de trouver la balance entre sobriété et féminité. Le premier savoir-faire à maîtriser en matière de beauté, c’est l’art de montrer qui on est. Votre mascara doit pouvoir parler pour vous. Si vous voulez éviter d’avoir à vous justifier devant votre mec, qui vient de vous reprocher le temps passé dans la salle bain, tout ça pour avoir l’air du dinde de Noël trop farcie, conseil... Choisissez bien vos produits !  

Un regard de braise ne s’obtient que s’y on en prend soin. Alliez à votre mascara des sérums capables de stimuler la pousse de vos cils. Et surtout, n’oubliez pas votre ami fidèle, la base de mascara.  

Qui sait ? Peut-être que cet été vous trouverez le Gainsbard qui vous chantera sea, sex, M’eye and sun !  

RDC : Motema, la prémière tablette congolaise

Le nouveau prix de l’innovation du ministère de l’industrie de la République Démocratique du Congo a été remis à Dieudonné Kayembe, l’inventeur de la tablette Motema;

Directeur général de Flechtech, une startup congolaise spécialisée dans la téléphonie mobile, l’ingénieur informatique Dieudonné Kayembe qui a reçu le prix de l’innovation pour l’année 2019 à Kinshasa n’en est pas à son premier titre. Autrefois lauréat de l’Africa Android challenge, il est aujourd’hui à 30 ans, l’inventeur de la première tablette didactique made in RDC,

Motema qui signifie le cœur en lingala symbolise son amour et de sa volonté de participer à l’amélioration des enseignements en RDC, cette tablette à but pédagogique contient les 4 langues nationales, le Tshiluba, le Swahili, le Lingala et le Kikongo mais son principal atout est celui d’offrir l’ensemble du contenu éducatif du programme scolaire congolais.

L’autre innovation remarquable de la tablette Motema est sa pochette, elle possède un panneau photo voltaïque qui est un moyen efficace et durable pour contourner les problèmes récurrents d’électricité que connait le pays.

Testée auprès de plusieurs écoles, l’informaticien vise à démontrer que le numérique intervient dans tous les secteurs de la vie et qu’il est également un excellent moyen de facilitation pour l’apprentissage et l’éducation de base en RDC. En tant que l’un des principaux producteurs mondial de Coltan, le RDC confères un avantage de taille en terme de fabrication d’objets connectés, un atout essentiel pour les inventeurs congolais.

Même s’il ne possède pas encore d’usine d’assemblage au Congo, Dieudonné Kayembe vise à long terme une commercialisation à grande echelle de ses produits.

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Esimbi magazine, Edition speciale

Le Black Excellence est au rendez-vous avec la nouvelle édition d’ ESIMBI Magazine,

La rédaction d’ESIMBI magazine fidèle à sa promesse d’être le media Afro qui met en valeur le monde des affaires, la culture, la mode et le voyage afin de promouvoir et sensibiliser la communauté, vous propose pour sa neuvième édition des interviews exclusifs avec le journaliste et animateur Harry Roselmack, la championne du monde Estelle Mossely, l’artiste musicien Vegedream et d’autres grands noms tels que le talentueux Chris Macari, l’experte africaine du marché du Luxe Uché Pézard, les entrepreneurs Thierry Tubajika, Gladys Mignan et bien d’autres encore.

Pour le numéro dont la sortie officielle est prévue le 22 décembre prochain, vous retrouverez également des articles sur la nouvelle collection Wax de Dior, la Fashion Week de Paris et le créateur Dapper Dan ainsi qu’un city guide sur les endroits qu’il faut absolument visiter à Kinshasa, Dakar et Johannesburg et bien d’autres surprises.

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